GALERIE
Asc Distribution

Le cinéaste nous livre les secrets de son premier long, film d’aventures mettant en scène des enfants embarqués dans une série de péripéties toutes plus étranges les unes que les autres

Comment naît chez vous l’idée de Riddle of fire, qu'on a découvert l'an passé à la Quinzaine des cinéastes ?

Weston Razooli: C’est une longue histoire. J’ai écrit plusieurs scénarios qui mêlaient action et aventure. Mais tous nécessitaient des budgets bien trop imposants pour un premier film. Je savais que jamais je n’arriverais à la financer. Alors j’ai essayé de réfléchir à comment faire moins cher sans pour autant changer d’univers. C’est là que j’ai eu l’idée d’un film d’aventures dont des enfants seraient les héros et qu’on vivrait à travers leurs yeux, à travers les péripéties très concrètes qu’ils allaient rencontrer, sans nul besoin d’effets spéciaux hors de prix et grandiloquents donc. De là, naît mon envie de réaliser le meilleur film d'aventure possible pour les enfants : de créer un monde dans lequel ils auraient envie de vivre.

Avez- vous injecté de votre propre enfance dans ce scénario ?

Oui, je peux dire qu’il y a de moi dans chacun des personnages. Sans compter le fait que j’ai tenu à tourner dans l’Utah, là où j’ai moi- même grandi. Dans des paysages qui ont bercé ma propre enfance, mes rêves comme certains de mes cauchemars. Cette connaissance des lieux a été un atout majeur pour un tournage aussi rapide, de 20 jours

Trouver vos jeunes interprètes a été compliqué ?

En fait, pas du tout. Mon directeur de casting a fait un excellent travail préparatoire et m’a envoyé les vidéos des essais des enfants qu’il avait repérés. Et ceux que j’ai choisis… sont les seuls que j’ai rencontrés ! Ce fut pour moi comme une évidence. J’avais en tête les jeunes héros des Petites canailles, cette série de films des années 20 produits par Hal Roach. Et pour moi, ils étaient leurs pendants dans les années 2020

L’envie de faire du cinéma était présent dans votre enfance à vous ?

J’ai toujours aimé raconter des histoires, j’ai dû commencer à six ou sept ans et c’est même devenu une obsession plus tard après avoir lu Le Seigneur des anneaux qui m’avait totalement emporté. Et j’ai tout de suite envisagé comme le meilleur moyen de le faire en touchant à tous les arts. Et voilà pourquoi, pour devenir cinéaste, je suis passé par une école d’arts pour étudier l’illustration, le design…

Quels films vous ont inspiré pour Riddle of fire ?

Il y en a énormément. A commencer par ceux de mon cinéaste préféré Hayao Miyazaki mais je pourrais encore citer La Forteresse cachée de Akira Kurosawa, Les Petites canailles que j’évoquais plus tôt, Black Jack, un film trop méconnu de Ken Loach de la fin des années 70, bien évidemment Les Aventuriers de l’arche perdue et Maman, j’ai raté l’avion mais aussi des films français comme Les 400 coups de François Truffaut ou Zazie dans le métro de Louis Malle dont j’admire la carrière qui l’a conduit à filmer en Inde et aux Etats- Unis tout autant que dans son pays natal

Riddle of fire. De Weston Razooli. Avec Lio Tipton, Charles Halford... Durée : 1h54. Sortie le 17 avril 2024