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La 62ème Berlinale du cinéma a récompensé Cesare deve morire, où des vrais prisonniers jouent Shakespeare.Le 62ème Festival du cinéma de Berlin s'est achevé ce soir, et le président Mike Leigh a remis l'Ours d'or du meilleur (équivalent allemand de la Palme d'or) au documentaire Cesare deve morire (César doit mourir) de Paolo et Vittorio Taviani. Ce film raconte la mise en scène de Jules César de Shakespeare par des détenus d'une prison de haute sécurité : les frères Taviani ont d'ailleurs deux fois été réccompensés de la Palme d'or (en 1976 pour Padre Padrone et en 1982 pour La Nuit de San Lorenzo).L'Ours d'argent du Grand prix du jury a été remis à Just The Wind du hongrois Bence Fliegauf, sur le racisme subi par les Roms dans la Hongrie d'aujourd'hui. L'Allemand Christian Petzold a reçu le trophée du meilleur réalisateur pour Barbara, une nouvelle plongée dans l'histoire de la RDA tandis que L'Enfant d'en haut d'Ursula Meier avec Léa Seydoux remporte un prix spécial du jury (un drame familial dans une station de ski suisse). Rachel Mwanza est sacrée meilleure actrice pour son rôle dans Rebelle, qui raconte les horreurs de la guerre civile quelque part en Afrique.Mais l'autre grand gagnant du festival, qui repart avec deux trophées, est le film danois Une affaire royale de Nikolaj Arcel, histoire d'amour entre la Reine du Danemark et un médecin des Lumières en 1768 : Meilleur acteur et Meilleur script.Le palmarès complet de la 62ème Berlinale :Meilleur film : Cesare dove morire de Paolo et Vittorio TavianiGrand prix du jury : Csak a szél (Just The Wind) de Bence FliegaufMeilleur réalisateur : Christian Petzold pour BarbaraMeilleure actrice : Rachel Mwanza dans Rebelle de Kim NguyenMeilleur acteur : Mikkel Boe Følsgaard dans En Kongelig Affære (Une affaire royale)  de Nikolaj ArcelMeilleure performance artistique : Lutz Reitemeier pour la photographie de Bai lu yuan (La Plaine des cerfs blancs) de Wang Quan'anMeilleur scénario : Nikolaj Arcel et Rasmus Heisterberg pour En Kongelig Affære (Une affaire royale) de Nikolaj ArcelPrix spécial Alfred Bauer : Tabu de Miguel Gomes