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Juste la fin du monde soundtrack
MK2 Films
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Juste la fin du monde soundtrack

Dans le mégamix cannois de 2016, du Mozart, du Beethoven, mais aussi quelques gros sons de rap, et surtout le groupe moldave O-Zone. Sans oublier Iggy Pop !

Gimme Danger : The Sex Pistols, "No Fun"
Pour illustrer l'influence énorme des Stooges, Jim Jarmusch choisit de terminer son documentaire sur le groupe d'Iggy Pop par un montage sequence sur les reprises de "No Fun". Parmi lesquelles la version juvénile et énervée des Sex Pistols ressort brillamment, rien que pour démontrer en société le fameux lieu commun "sans Stooges, pas de punk". C'est faux mais ça fait plaisir à écrire, et à chanter : "Feeling that same old way, no fun to hang around, freaked out for another day..."
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Juste la fin du monde : O-Zone, "Dragostea Din Tei"
Voilà ce qu'on pourrait appeler "une scène à la Xavier Dolan". Un flashback ensoleillé, bourré de vie et de mouvement, dont la réminiscence est déclenchée lorsque Louis, le héros, entend ce tube europop à la radio. Dolan fait péter les murs de son cadre et entendre les synthés du trio moldave chanter l'amour sous les peupliers nous provoque une autre réminiscence, celle de la scène dite "de Wonderwall" dans Mommy. Qu'est-ce que c'était bien.
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La Danseuse : Beethoven, 7ème symphonie opus 92
Ce joli biopic, premier film de la photographe Stéphanie di Giusto est passé un peu inaperçu, et c'est dommage car il était charpenté de beaux moments de danse (heureusement) dont celui où Isadora Duncan traverse les coulisses de l'Opéra Garnier à demi nue au son de l'op. 92 de Beethov. C'est un choix classique (d'ailleurs on l'entend aussi dans X-Men Apocalypse en ce moment) mais les tonalités funèbres et puissament fatalistes du mouvement donnent à la scène une intensité assez exceptionnelle. Et Lily-Rose Depp se fait un prénom au passage.
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Divines : Mozart, "Lacrimosa"
Quoi de mieux que la pompe du Requiem de Mozart pour structurer ce montage sequence stupéfiant -où l'héroïne Dounia devient petit à petit le bras droit de la caïd Rebecca, s'entraîne au kung fu, deale de la drogue, s'affirme en tant que femme. Ca claque comme du grand cinoche.
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Rester vertical : Wall of Death, "Away"
En sortant du film d'Alain Guiraudie, tout le monde ne parlait que de ça : la scène de sodomie "au son de Pink Floyd". Sauf que ce n'est pas Pink Floyd mais Wall of Death, un groupe bien vivant de psyché rock parisien. Le film entretient la confusion mais ne gâche pas l'effet sublime de cette chanson planante sur ce moment de grâce élégiaque.
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The Neon Demon : tout le score de Cliff Martinez
Troisième collaboration entre NWR et l'ex-Red Hot Chili Peppers et c'est une forme d'aboutissement pour Cliff Martinez. Qui disait en conférence de presse : "Soderbergh m'a dit que la musique ne devait jamais répéter ce qu'il y a l'écran, mais toujours être un contrepoint". Ou, dans ce cas précis, une œuvre à part entière, de "post-disco inspiré de Giorgio Moroder" dixit Refn. Quoiqu'il soit, ces synthés démoniaques font clignoter des néons de bonheur dans notre cerveau. La meilleure chose du film ?

Aquarius : Taiguara, "Hoje"
Aquarius démarre en fait au son d'Another One Bites the Dust de Queen ("écoute ça, c'est nouveau", dit un personnage car nous sommes en 1979) et c'est super mais c'est cette ballade du brésilien Taiguara qui ouvre et ferme le film et lui sert de marqueur. Clara, l'héroïne (qui a une énorme collection de vinyles) cherche à bâtir l'avenir sur les fondations du passé. Et la chanson affirme que ce qui compte n'est ni le passé ni le futur mais bien "hoje", "aujourd'hui", qui compte par-dessus tout.

American Honey :  E40, "Choices (Yup)"
"You a loser ? Nope ! Winner ? Yup ! Starving ? Nope ! Dinner ? Yup ! You still sell dope ? Nope !" Les kids héros-vagabonds d'American Honey (notre Palme d'or à Première) chantent du rap hardcore dans les parkings de l'Amérique, et Choices devient leur hymne, leur  motivational song surpuissant en forme de ping-pong beatbox. Le casting (Sasha Lane, Riley Keough, Shia LaBeouf) l'a chanté sur les marches du tapis rouge cannois et c'est un peu devenu notre hymne aussi. "I'm a stay gettin' money (yeah, yeah, yeah), and I ain't gotta sell my soul (no, no, no)..."
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Dans le mégamix cannois de 2016, du Mozart, du Beethoven, mais aussi quelques gros sons de rap et surtout le groupe moldave O-Zone.