Choix n°1 : Sea Fog de Sung Bo Shim avec Kim Yun-seok, Park Yoo Chun, Han Ye-riSynopsis : Capitaine d’un bateau de pêche menacé d’être vendu par son propriétaire, Kang décide de racheter lui-même le navire pour sauvegarder son poste et son équipage. Mais la pêche est insuffisante, et l’argent vient à manquer. En désespoir de cause, il accepte de transporter des migrants clandestins venus de Chine. Lors d’une nuit de tempête, tout va basculer et la traversée va se transformer en cauchemar .L'avis de Première : En France, on connaît moins le scénariste Shim Sung-Bo que son acolyte Bong Joon-ho, réalisateur de The Host et de Snowpiercer – Le Transperceneige. Pourtant, ils ont travaillé ensemble sur le script de Memories of Murder. Ils s’associent à nouveau pour cette adaptation d’une pièce de théâtre, inspirée d’un fait réel. Mais s’ils ont tous deux écrit le script, ils ont ensuite redistribué les rôles, Bong Joon Ho assurant la production et Shim Sung-bo la mise en scène. Le résultat est une réussite indiscutable, fruit d’une collaboration de très haut niveau (avec mention spéciale au chef opérateur et au directeur artistique) au service d’un thème classique mais toujours riche: celui de l’homme ordinaire placé dans des situations exceptionnelles. (Lire la suite ici)Bande-annonce :  Choix n°2 : Fast & Furious 7 de James Wan avec Vin Diesel, Paul Walker...Synopsis : Cette fois la menace prend les traits d’un tueur à gages des opérations spéciales britanniques aussi insaisissable qu’impitoyable, qui n’a d’obsession que la vengeance. Commençant par éliminer sans autre forme de procès Han à Tokyo, puis s’attaquant à Hobbs à Los Angeles, Deckard Shaw ne s’arrêtera que lorsqu’il aura liquidé l’ensemble de l’équipe qui a fait tomber son frère, Owen Shaw lors de leur dernière mission.L'avis de Première : On ne cherchera pas à vous mener en bagnole. A vous faire croire que Fast & Furious 7 est autre chose qu’un produit de (très) grande consommation, on ne cherchera pas à théoriser sur la symbolique du levier de vitesse et la place de la voiture dans les rapports de classe. FF7, c’est du porno industriel, une succession de scènes de poursuites voraces en caisse entrecoupées de minces intrigues plaquées là, parfois embarrassantes comme  celle de l'amnésie de Michelle Rodriguez. Dans son optique de destruction massive, FF7 n’atteint que rarement des extrêmes : soit les sommets de délire façon Torque de Joseph Kahn ou La Course à la mort de l’an 2000, soit le réalisme terre-à-terre et violent des films de caisse old school à la Point limite zéro. FF7 est semblable, ô surprise, à FF5 et FF6. (Lire la suite)Bande-annonce :  Choix n°3 : Shaun le mouton de Mark Burton et Richard StarzakSynopsis : Shaun est un petit mouton futé qui travaille, avec son troupeau, pour un fermier myope à la ferme Mossy Bottom, sous l’autorité de Bitzer, chien de berger dirigiste mais bienveillant et inefficace. La vie est belle, globalement, mais un matin, en se réveillant, Shaun se dit que sa vie n’est que contraintes. Il décide de prendre un jour de congé, avec pour cela un plan qui consiste à endormir le fermier. Mais son stratagème fonctionne un peu trop bien et il perd rapidement le contrôle de la situation. Une chose en entraînant une autre, tout le troupeau se retrouve pour la première fois bien loin de la ferme et plus précisément : dans la grande ville.Comment survivre en ville quand on est un mouton ?L'avis de Première : Lassé de la routine quotidienne, Shaun, décidé à prendre de la distance, imagine un plan pour endormir le fermier et tromper la vigilance de son chien. Évidemment, rien ne se passe comme prévu. Shaun et son troupeau se retrouvent à la ville où ils doivent faire face à l’amnésie dudit fermier et à leur traque par le responsable de la fourrière. Au milieu des années 2000, Aardman Animations a vendu son âme à DreamWorks puis à Sony. Résultat : trois films inégaux et autant de gadins au box-office (Souris City, Mission : Noël, Les Pirates ! Bons à rien, mauvais en tout). Le retour à la stop motion avec Les Pirates… a, sinon redressé les comptes, du moins rendu sa crédibilité artistique au studio anglais qui nous avait régalés avec Wallace & Gromit et Chicken Run. Désormais associée à StudioCanal, la firme de Bristol revisite ses fondamentaux avec cette adaptation des aventures de Shaun le Mouton, l’irrésistible héros de la série télévisée du même nom dont elle respecte les principes, à savoir l’absence de dialogues (quelques grommellements quand même) et un degré raffiné d’anthropomorphisme. Dès le prologue vintage, résumé de la vie "comment elle était belle avant" shooté en 8 mm (modeste hommage à Là-Haut?), on comprend que le pari est gagné, qu’Aardman est de retour dans la cour – de ferme – des grands. La suite, qui alterne scènes de pur burlesque et d’émotion, joue à fond la carte du contraste entre urbanité (l’enfer, symbolisé par la starisation virale du fermier) et ruralité (le paradis, dont il faut s’enfuir pour mieux le retrouver). Ce mythe du cottage et de la campagne anglaise, volontairement entretenu par les auteurs, est typiquement la marque d’Aardman, le plus british des plus british studios d’Outre-Manche. Pour paraphraser Wallace : "Cracking good job, Gromit!"Bande-annonce :