Justice League (2017)
Warner

L'affaire Justice League continue. Non, pas celle du Snyder Cut, l’autre.

Il y a deux affaires Justice League : la première, l’existence du Snyder Cut ou montage original du film par Zack Snyder réclamé par les fans, est en passe d’être résolue puisque le film sera diffusé en quatre parties sur HBO Max début 2021. La seconde est l’affaire Ray Fisher. Petit rappel des faits jusqu’à présent : en juillet dernier, Ray Fisher, qui joue Cyborg dans Justice League a accusé sur Twitter le réalisateur Joss Whedon (remplaçant de Snyder) et les producteurs Geoff Johns et Jon Berg d’avoir eu un comportement inacceptable sur le tournage. "La façon dont Joss Whedon a traité le casting et l’équipe de Justice League était grossière, non professionnelle et complètement inacceptable. De bien des façons, Geoff Johns et Jon Berg [deux pontes de chez DC et Warner, NDLR] l’ont laissé faire. Responsabilité > divertissement", écrivait l’acteur.

 

Justice League : une enquête sur le comportement de Joss Whedon après le signalement de Ray Fisher

Depuis, Warner a annoncé avoir diligenté une enquête pour savoir ce qui s’est passé. Mais voilà, vendredi dernier, le studio a publié un communiqué indiquant qu’il avait engagé un enquêteur externe mais que Fisher refusait de le contacter et de collaborer avec lui… "L’enquêteur a tenté à de nombreuses reprises de rencontrer M. Fisher pour parler des problèmes évoqués par lui, mais, à cette date, M. Fisher a refusé de lui parler. Warner Bros. reste attentif et engagé concernant le bien-être des membres des équipes et des acteurs de chacune de ses productions. Il reste également engagé à enquêter sur n’importe quelle accusation crédible et précise d’un acte inapproprié, ce que M. Fisher n’a pas été capable de produire."

Qu’à cela ne tienne, le jour suivant, l’acteur a alors répliqué sur Twitter : "Merci à tous pour votre soutien et pour avoir vu clair à travers la tentative désespérée et maladroite de [Warner] pour me discréditer et continuer à protéger les puissants. J’ai rencontré l’enquêteur sur Zoom le 26 août", écrit-il, en reproduisant ensuite le mail envoyé à son "équipe" et à son syndicat, la SAG-AFTRA (Screen Actors Guild‐American Federation of Television), à la suite de la réunion. Qui ne s’est pas très bien passée, d’après lui : l’enquêteur ne serait pas neutre mais bien au service du département juridique des films de Warner, et une autre personne inconnue aurait été connectée pendant la réunion.

 

Fisher aurait donc mis un terme à la réunion, en demandant "pour [sa] sécurité" d’avoir également un de ses représentants en ligne. "Il faut aussi souligner que j’ai été clair le 21 août en annonçant à tout le monde que je devais valider l’enquêteur pour garantir que le processus soit juste et sécurisé pour tous les témoins. [Warner] a amené les choses à un tout autre niveau, mais je suis prêt à relever le défi." L’affaire Fisher continue.