La sortie des films en salle et en streaming fait exploser le piratage

La MPA alerte : Black Widow, The Suicide Squad et Conjuring 3 ont été beaucoup téléchargés.En HD.

Le CinemaCon de Las Vegas est l'occasion, chaque année pour les gros studios, de teaser leurs gros films à venir : Sony a par exemple montré SOS Fantômes : L'héritage au public, puis la Warner Bros a montré les premières images de Matrix 4 ou de The Batman. C'est aussi un bon moment pour faire le point sur le cinéma actuel, et le patron de la Motion Pictures Association, Charles Rivkin, a profité de l'invitation pour tirer la sonnette d'alarme concernant le piratage des films.

Cité par le Wall Street Journal, il détaille que le phénomène n'est pas né avec le Covid, loin de là : avant l'épidémie, "l'industrie a toujours dû le combattre", dit-il, mais il souligne que l'association de cinq studios majeurs au sein de l'ACE (Alliance for Creativity and Entertainment), dont Netflix, Amazon et Apple TV +, avait permis de "réduire fortement le téléchargement illégal" depuis une paire d'années. Il explique alors que la décision de plusieurs studios de sortir en simultané leurs films au cinéma et en streaming a relancé le piratage. La Warner Bros et Disney sont les premiers touchés, le premier ayant pris cette décision dès la fin de l'année dernière, après avoir subi un semi-flop avec Tenet sur grand écran, le premier blockbuster de cette ampleur à sortir en pleine épidémie mondiale de Covid-19. Conjuring 3 et The Suicide Squad figurent ainsi parmi les films les plus piratés de 2021, tout comme Black Widow, qui est sorti sur Disney Plus en parallèle des salles américaines, et dont les recettes se sont écroulées après son bon démarrage de 80 millions de dollars. Dès son week-end de sortie, ce super-film du MCU était déjà disponible en HD sur plusieurs sites de "torrent", et téléchargé illégalement des milliers de fois. Le film a d'ailleurs fait beaucoup parler de lui cet été, suite à la plainte de son actrice principale, Scarlett Johansson, contre le studio, à qui elle reproche un manque à gagner conséquent, car son contrat comprenait des bonus en cas de succès en salles : elle devait toucher des sommes importantes à chaque nouveau palier acquis, mais avec ses 180 millions de dollars de recettes américaines, le film a beaucoup moins bien marché que prévu.