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Cette semaine au cinéma, l'équipe de La vérité si je mens revient, Disney Nature livre son meilleur film et Another Happy day intrigue. Suivez le guide !Choix numéro 1 : La vérité si je mens 3 de Thomas Gilou, avec Richard Anconina, José Garcia, Vincent Elbaz...Synopsis : Eddie, Dov, Yvan et les autres… Nos chaleureux amis ont migré du Sentier moribond à la banlieue florissante d’Aubervilliers… Là même où les vieux entrepreneurs juifs ont laissé le terrain à de jeunes grossistes chinois courageux et dynamiques…La petite bande est toujours aussi soudée, solidaire que lors des épisodes précédents, et la vie suit son cours, au gré des petits évènements familiaux et des affaires.Dov semble toujours frivole, Eddie entreprenant, Yvan transi, Karine désinvolte, Sandra résolue, Chochana naïve, Serge irresponsable et mythomane. Quant à Patrick, il est amoureux et l’heureuse élue est loin d’être facile d’accès. Tout irait pour le mieux jusqu’à ce qu’un vent mauvais apporte son lot d’adversité compromettant sérieusement la cohésion du groupe.Succomberont-ils sous l’orage à la zizanie, ou bien, une fois de plus, à force d’entraide, de ruses et d’habileté, triompheront-ils de la crise avec panache ?Pas d'avis pour ce film.Bande-annonce : Choix numéro 2 : Félins d'Alastair Fothergill et Keith Scholey, avec la voix de Pascal Elbé.Synopsis : En Afrique, au Kenya, dans l’une des régions les plus sauvages du monde, les animaux vivent libres et loin des hommes.Au sud du fleuve qui divise ces magnifiques terres, règne le clan des lions mené par Fang. La lionne Layla y élève la jeune Mara. Entre chasse et liens familiaux puissants, c’est la vie d’une famille qui s’écrit. Au nord du fleuve, le lion Kali et ses quatre fils rêvent d’étendre leur territoire. Bientôt, les eaux seront assez basses pour que les maîtres du nord tentent leur chance au sud…Dans cet environnement où chacun joue sa survie chaque jour, Sita, une splendide femelle guépard, tente d’élever seule ses petits. Au fil des saisons, tous ces destins vont se croiser à travers une histoire qui n’est ni inventée ni mise en scène, mais captée comme jamais auparavant, de sa bouleversante intimité à sa spectaculaire beauté.L'avis de Première : Il y a eu Les Ailes Pourpres et son message métaphysique un peu fumeux (le cycle de la vie raconté sous l’angle mythologique). Puis Pollen, aussi excitant qu’un cours de bio de seconde. Félins, troisième production du label Disney Nature, semble avoir (enfin) trouvé le bon équilibre. Les stars ont évidemment plus de gueule que les flamands roses ou les abeilles. Plus qu’un documentaire, Félins est un drame épique qui, même s’il flirte parfois avec la guimauve - grrrr : la voix off française lénifiante de Pascal Elbé - n’élude rien de la brutalité et de la sauvagerie du quotidien de la savane. Si les réalisateurs ne lésinent pas sur les effets musicaux ou sur les (abusives) anthropomorphisations, ils n’hésitent pas non plus à montrer les feulements déchirants d’une mère séparée de ses enfants, la résignation d’un vieux lion qui marche vers la mort ou des attaques entre guépards et hyènes d’une rare violence. C’est dans ces moments-là que Félins se révèle passionnant, méritant même son surnom de « Roi Lion en live ».Bande-annonce : Choix numéro 3 : Another Happy Day, de Sam Levinson, avec Ellen Barkin, Ezra Miller, Kate Bosworth...Synopsis : Lynn débarque chez ses parents pour le mariage de son fils aîné, Dylan. Elle est accompagnée de ses deux plus jeunes fils, Ben et Elliot. La propension de ce dernier à mélanger alcool, drogues et médicaments ne le prive pas d'une certaine lucidité sur la joie des réunions de famille. Et la réunion, de fait, est joyeuse : grands-parents réac, tantes médisantes, cousins irrémédiablement beauf. Sans compter le premier mari de Lynn qui arrive flanqué de sa nouvelle femme tyrannique. Chaque matin annonce décidément un nouveau jour de bonheur.Une comédie sur des adultes en guerre, des ados en crise et le mariage qui les rassemble tous... pour meilleur et pour le pire.L'avis de Première : Ne vous fiez pas au résumé : on peut aborder des choses graves, pour ne pas dire glauques, avec causticité. C’est le cas de ce premier film gonflé qui pèche presque par excès de gourmandise. L’arrivée tardive de la fille suicidaire de Lynn au beau milieu de cette ménagerie insensée, c’est un peu la goutte d’eau qui fait déborder le vase des rancoeurs et des dysfonctionnements familiaux. Festen, à côté ? Du Disney ! Mais voilà qu’à notre tour, on exagère... Sam Levinson a retenu la leçon du chef d’oeuvre de Thomas Vinterberg, qui cherchait moins à choquer qu’à décrire des personnages complexes en butte à une intolérable omerta familiale. L’humour, dans les deux cas, a pour effet de désamorcer pas mal de situations tendues, impossibles à filmer autrement : le commentaire neutre du père à la confession de sa fille battue (« ça doit faire du bien de se décharger d’un tel fardeau »), la bêtise crasse des soeurs-langues-de-vipère de Lynn, les « farces » des petits-enfants à leur grand-père grabataire... La vision de la mère américaine, tantôt indigne (la grand-mère), tantôt dépassée (Lynn), tantôt pouffiasse (la belle-soeur), fait, quant à elle, passer les desperate housewives pour des parangons de vertu ! Mais l’atout maître de Levinson, c’est le casting. Outre les deux Ellen (Barkin et Burstyn), parfaites en mère et fille comme chien et chat, on observe le retour fracassant de Demi Moore et la confirmation du talent d’Ezra Miller, gueule d’ange et rebelle attitude incarnée.Bande-annonce :