Le reboot de Daredevil version Joe Carnahan est sans doute mort : mais le réalisateur du Territoire des loups et de L’Agence tous risques a réservé un beau cadeau à ses fans et à ceux du super-héros. Il a en effet déclaré sur son compte Twitter qu’il mettrait en ligne la vidéo démo s’il parvenait à 6000 followers, permettant d'avoir un avant-goût de son « envie de montrer un super-héros en costume rouge, rétro et dans le style de Serpico ». Ce fut chose rapidement faite : voici donc le vrai-faux trailer du Daredevil version Carnahan, qui mêle les images les moins nanardes du film de 2003 avec Ben Affleck avec des images de films des années 70 (Bruce Lee, Les Guerriers de la nuit), des cases du comics d’origine, le tout au son du score de Superfly signé Curtis Mayfield et de riffs de Jimi Hendrix« Les fans de Daredevil seraient TRES TRES contents s’ils voyaient ce que j’ai vu de DD jusqu’ici », promettait Carnahan sur son compte Twitter avant de mettre en ligne les vidéos. Dont acte.Cette vidéo (ou demo reel) devait servir au réalisateur en tant que note d'intention, afin de vendre son projet à des investisseurs, tout en donnant le ton de la production du film, de son ambiance, de son esthétique, de sa musique, bref de son univers. Le New York poisseux des années 70, celui où Travis Bickle de Taxi Driver conduit son bahut tandis que Central Park abrite toxicos et prostitués. Daredevil, le super-héros aveugle, aurait dû lutter pour la justice dans cet univers glauque et poisseux... Carnahan a mis également en ligne une version plus soft (à peine) du faux trailer, qui reste toujours aussi cool :Bref, ces fausses bande-annonces promettaient un projet terriblement excitant, mais qui rejoint la longue liste des projets avortés, comme le Batman de Joss Whedon ou celui de Darren Aronofsky, ou encore le Spider-Man de James Cameron. On ne sait pas si, en ces temps où le PG-13 (l'interdiction des film aux moins de 13 ans non accompagnés, ou « seuil de violence maximal ») règne en maître dans les films de studios, y compris dans The Dark Knight Rises, Carnahan aurait eu carte blanche pour mettre en image cette vision sombre du film de super-héros, mais rien n'empêche de rêver un peu.