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La plantureuse actrice d'Orange is the New Black adore ses courbes, mais pas les griffes de luxe. "Il n'y a pas longtemps, une marque haut -de-gamme que j'adore, pour laquelle j'ai personnellement dépensé tellement d'argent en achetant leurs vêtements, m'a répondu qu'ils n'avaient pas ma taille, pas maintenant, peut-être dans le futur (...) Et bien maintenant, même s'ils voulaient que je porte leurs vêtements dans la rue, je ne leur ferai pas ce plaisir", a confié l'actrice dans Vogue. Trop pulpeuse... et pas assez connue, Dascha Polanco ? "Soit ils n'ont pas ta taille, soit tu n'as pas encore atteint ce niveau", lui a affirmé une amie qui travaille dans la mode, habituée à ce genre de demandes.

Sur Instagram, Brie Larson a posté un cliché "throwback" d'elle au Maui Film Festival, où elle a reçu en 2013 le prix d'Etoile Montante. L'héroïne de States of Grace et Room s'est souvenue d'un moment embarrassant : "J'ai été choquée en retombant sur cette photo car je me souviens parfaitement de cette journée. J'étais assez respectée pour être récompensée au Maui Film Festival - mais pas assez connue pour avoir un styliste ou un "glam squad". J'ai trouvé cette robe Madewell dans mon armoire. Me préparer, ça se résumait à m'attacher la moitié des cheveux en arrière et mettre quelques couches de mascara Avant la cérémonie, j'ai ressenti de la gêne, j'avais peur d'être trop grosse, trop moche, trop déprimante, trop banale pour être honorée. J'étais angoissée à l'idée de faire des photos".
Un Oscar plus tard, les choses ont bien changé pour Brie Larson.

Personne n'a voulu habiller l'actrice et humoriste Leslie Jones pour la première de Ghostbusters. Quand elle a finalement trouvé un créateur qui acceptait de lui prêter une robe - Christian Siriano - l'actrice de 48 ans a tweeté : "C'est drôle comme aucun designer ne veut m'aider avec une robe pour une avant-première. Hmmm ça changera, et je me souviens de tout".

Autre héroïne de Ghostbusters à être boudée par les designers : Melissa McCarthy. En 2012, elle racontait dans Redbook que même pour assister aux Oscars, aucune marque n'avait accepter de lui prêter une robe : "J'ai demandé à 5 ou 6 couturiers, des très connus qui font des robes pour plein de stars, et ils ont tous dit non". Une autre année, l'actrice a même dû dessiner sa propre robe pour la cérémonie des Emmy Awards.

Tout le monde est fou des courbes de Christina Hendricks. Tout le monde, sauf les designers. En 2012 encore, le fantasme de Mad Men se plaignait : "Il n'y a pas un couturier à Los Angeles qui me prêterait une robe. Ils ne prêtent que du 32 ou du 34. Alors j'attends toujours que quelqu'un me donne une maudite robe".

En 2014, Hayden Panettiere a commis ce que les gourous de la mode appellent un fashion faux pas en allant s'acheter elle-même une robe Tom Ford suite au refus de son designer favori de l'habiller pour les Golden Globes. Trop petite ? Pas assez chic ? Pas assez connue ? Peu importe, Tom Ford a finalement envoyé un bouquets de roses blanches à Hayden Panettiere pour lui dire qu'elle avait été superbe dans sa robe.

Après avoir perdu une quarantaine de kilos, Jennifer Hudson s'est retrouvée de l'autre côté du miroir. "Je ne savais pas à côté de quoi je passais. C'est un monde parallèle. Soudain, tous les couturiers veulent t'habiller. 'Tu es superbe ! S'il te plaît, choisis une robe. Prends un sac. Et les chaussures ?' Eh bien, wow !", s'étonne celle qui a reçu un Oscar pour la comédie musicale Dreamgirls.
 

A la veille des Oscars en 2012- où elle est finalement repartie avec la statuette de la Meilleure Actrice dans un Second Rôle pour La Couleurs des Sentiments - Octavia Spencer évoquait sa galère : "Je suis une fille petite et dodue. C'est dur pour moi de trouver une robe pour un tel évément, je vous le dis. Aucun designer ne m'approche. C'est très difficile de rendre une femme de corpulence différente aussi chic et sexy sans lui faire porter une tente. Je ne vais quand même pas porter un muumuu ! (robe hawaïenne très ample NDLR)"

Incroyable mais vrai. Lauréate du Fashion Icon Award lors de la dernière cérémonie des CFDA Fashion Awards, Beyoncé s'est souvenue de l'époque où Balmain, Cavalli, Givenchy & co ne la suppliaient pas de porter leurs créations."Quand j'ai commencé dans les Destiny's Child, les grandes marques n'avaient pas très envie d'habiller quatre filles noires de la campagne avec des formes, et nous n'avions pas les moyens de nous payer des robes de designers. Nous étions rejetées de tous les showrooms. Mais ma mère a utilisé son talent et sa créativité pour que ses enfants puissent vivre leurs rêves. Ma mère et mon oncle - qu'il repose en paix - ont fabriqué tous nos premiers costumes, en cousant des centaines de cristaux et de perles, mettant de la passion et de l'amour dans le moindre détail", s'est émue l'artiste, qui a fait beaucoup de chemin depuis.

Trop grosses ? Trop vieilles ? Trop noires ? Pas assez connues ? 

A Hollywood, l'étiquette veut que les stars se fassent prêter (ou donner) les robes qu'elles portent sur les tapis rouges des cérémonies et avant-premières. Un procédé gagnant, qui permet d'obtenir un maximum de retombées presse pour un investissement minimum.

Mais que se passe-t-il quand personne ne veut vous habiller ? Récemment Dascha Polanco, qu'on a pu voir dans la série Orange is the New Black et dans le biopic Joy, se plaignait à nouveau d'être boudée par les couturiers en raison de sa silhouette voluptueuse.

Trop grosse pour être habillée par les designers ?

Et elle n'est pas la seule. Même des comédiennes oscarisées ont vécu cette humiliation, qui leur rappelle qu'elles ne rentrent pas dans le moule.

De Melissa McCarthy à Leslie Jones en passant par Christina Hendricks ou Brie Larson : toutes ces actrices ont du mal à se faire habiller (et elles ont osé en parler).