Abaca

Le point sur l'affaire.

Leonardo DiCaprio est dans de sales draps.

La semaine dernière, l'acteur de 41 ans a dû annuler à la dernière minute le déjeuner qu'il organisait chez lui afin de lever des fonds pour la campagne présidentielle d'Hillary Clinton, passant le flambeau à Justin Timberlake et Jessica Biel. Les médias (notamment le Hollywood Reporter) avaient invoqué l'implication de la fondation de l'acteur dans un "programme de détournement de fonds de 3 milliards de dollars".

Et ça se corse pour l'acteur, qui a reçu la visite du FBI.

L'enquête du Hollywood Reporter sur la Fondation Leonardo DiCaprio

Dans son dernier numéro spécial "Philanthropie", le Hollywood Reporter a enquêté sur ce qui pourrait être le plus gros scandale financier du XXIe siècle, et sur le degré d'implication de Leonardo DiCaprio. Tout a commencé le 20 juillet dernier, lorsque le Département de la Justice des Etats-Unis a déposé une plainte pour détournement de 3 milliards de dollars provenant du fonds public malaisien 1MDB, dont la star aurait bénéficié à hauteur de dizaines voire de centaines de milliers de dollars par l'intermédiaire de sa fondation écologique.

Le nom de l'acteur n'est pas cité dans le document de 136 pages, qui fait référence à lui à deux reprises sous l'appellation "Hollywood Actor 1", mais il est présenté comme très proche des deux hommes à l'origine des opérations financières frauduleuses, Riza Aziz et Jho Low. Tous les trois, ils ont créé la société de production Red Granite Pictures, qui se cache derrière Le Loup de Wall Street. La plainte affirme que les 238 millions investis par la société dans le film de Martin Scorsese ont été siphonnés du fonds 1MDB.

Le manque de transparence de la Leonardo DiCaprio Foundation, qui n'est pas tenue de publier ses comptes grâce à un choix de structure particulier, est également épinglé par l'article du Hollywood Reporter. D'où vient l'argent versé par les donateurs à la LDF ? Que devient-il ? Quelles sont les sommes concernées ? Nul ne le sait. "Grâce à sa structure inhabituelle, la LDF n'est pas obligée de donner la moindre information sur ses dons et a fait l'objet de critiques répétées de la part de Inside Philanthropy pour son opacité en tant qu'organisme de charité appartenant à une célébrité majeure", peut-on lire.

Plus embarrassant encore pour l'acteur : l'argent volé dans les caisses publiques malaisiennes aurait en partie servi à financer ses nuits d'orgie. Pour les 40 ans de Leo, l'acteur et ses deux acolytes verreux auraient été vus en train "d’arroser les murs avec du champagne pour au moins 1 million de dollars, dont des bouteilles d’As de Pique à 50 000 dollars l’unité", selon le rappeur O.T Genasis ("CoCo"), qui a participé aux festivités et n'a "jamais rien vu de tel dans sa vie".

Plusieurs habitués des gigantesques galas de la LDF, organisés chaque année à St Tropez, décrivent des "bacchanales en roue libre, où le nombre de femmes slaves suspectes en petite tenue dépasse celui des épouses et où les couples copulent ouvertement dans les toilettes".

Depuis 2012, Leonardo DiCaprio, Riza Aziz et Jho Low auraient également dépensé 11 millions de dollars du 1MDB au casino.

L'enquête est en cours mais une chose est sûre : les soirées de Leonardo DiCaprio n'ont rien à envier à celles de Jordan Belfort (le trader qui a inspiré Le Loup de Wall Street), et ça pourrait lui coûter cher.