Albert Dieudonné

Acteur, scénariste et réalisateur français, Albert Dieudonné est né le 26 novembre 1889 à Paris. Neveu du comédien Alphonse Dieudonné, il emboîte d’abord le pas à ce dernier et interprète des pièces d'auteurs tels que Coppée au Théâtre des Arts, Lenormand, Wedekind, ou encore Vigny. Parallèlement, Albert Dieudonné débute au cinéma, à partir de 1908. Cette année-là, il joue dans deux productions de la maison Film d’Art, Le Baiser de Judas d’Armand Bour et L’Assassinat du duc de Guise d’André Calmettes et Charles Le Bargy, qui remporte un énorme succès à l’échelle internationale.On le voit par la suite dans plusieurs films, dont les plus importants sont Le Diamant noir (1913) d’Alfred Machin, L’Angoisse (1918) d’André Hugon, ainsi que L’Héroïsme de Paddy (1915) et Ce que les flots racontent (1915), deux longs-métrages d’Abel Gance, avec qui il collabore à plusieurs reprises.C’est d’ailleurs sous la direction d’Abel Gance qu’Albert Dieudonné accède à la célébrité, grâce à son rôle-titre dans Napoléon Bonaparte (1927), où il livre alors une prestation de haute facture.Dès 1921, Albert Dieudonné ajoute une corde à son arc en passant derrière la caméra pour diriger le film Sous la griffe. Il poursuit son travail de réalisateur avec Crime (1922) et Gloire rouge (1923). En 1924, en collaboration avec Jean Renoir, il met en scène et interprète Catherine. D’importantes et profondes différences d’approche entre les deux cinéastes feront que le film ne sera d’abord projeté qu’en privé cette même année. Après moult concessions de la part des deux hommes, le film sort en salles en 1927 sous le titre d’Une Vie sans joie.L’arrivée du parlant sonne le glas de sa carrière d’acteur. Il signe trois scénarios: La Douceur d’aimer (1930) de René Hervil, La Garçonne (1936) de Jean de Limur et L’Homme du Niger (1939) de Jacques de Baroncelli. Il fait sa dernière apparition comme acteur en 1941 dans Madame Sans-Gêne de Roger Richebé.Albert Dieudonné s’éteint le 19 mars 1976 à Paris, à l’âge de quatre-vingt-sept ans.