Nom de naissance Jules Dassin
Naissance
Middletown, Connecticut, USA
Décès
Nationalité Américain
Genre Homme
Profession(s) Réalisateur, Acteur, Scénariste
Avis

Biographie

Familier de l'art dramatique, qu'il a étudié en Europe de 1934 à 1936, il se tourne d'abord vers le théâtre et la radio. Acteur, notamment au Théâtre yiddish de New York, auteur d'émissions, il attire sur lui l'attention d'Hollywood grâce à une mise en scène à Broadway. À la faveur d'un stage technique à la RKO en 1940, Dassin devient l'un des assistants d'Hitchcock qui tourne Mr. and Mrs. Smith et lui explique les rudiments du cinéma. Sa première tentative, d'un avant-gardisme déjà tombé en désuétude (le Cur révélateur The Tell-Tale Heart, d'après E. Poe, 1941), obtient un succès public aussi vif qu'inattendu et vaut à Dassin un engagement à la MGM. Il y réalise sept films de 1942 à 1946. Nazi Agent, thriller d'espionnage modeste et réussi, où Conrad Veidt interprète un double rôle ; The Affairs of Martha, comédie à la Lubitsch ; le Fantôme de Canterville, d'après Oscar Wilde : tels sont les meilleurs longs métrages d'une suite inégale qui permet à Dassin de parfaire sa connaissance du métier. Toutefois, de plus hautes ambitions l'animent. Parvenu à rompre le contrat qui le lie à la MGM, Dassin commence à travailler avec Mark Hellinger pour Universal. Les Démons de la liberté (1947), leur premier film, écrit par Richard Brooks, évoque l'univers d'un pénitencier dont veut s'évader un groupe de forçats en proie à la haine d'un gardien-chef. Il n'est pas sans faiblesses ; il témoigne néanmoins de préoccupations généreuses et d'une force exceptionnelle dans l'expression de la violence : on n'oublie ni l'exécution d'un mouchard par les forçats ni la brutalité des affrontements. Mais le film, coupé en maints endroits par les censeurs, apparaît plus schématique que dans sa conception initiale : sa violence extrême n'a pas reçu l'éclairage désiré. La Cité sans voiles (1948), toujours produit par Hellinger, relate une enquête criminelle menée par des policiers à New York. Tourné en extérieurs, le film découvre, d'une filature à l'autre, les rues et les quartiers populaires de la grande métropole sous un jour neuf et révèle un beau tempérament de cinéaste, capable de saisir des impressions et des sentiments fugitifs (la fin de l'enquête est empreinte de dérision). Cependant, Dassin ne se reconnaît pas dans son film, remonté et mutilé par le studio. Il quitte Universal pour la Fox et réalise d'abord les Bas-Fonds de Frisco (1949), uvre vigoureuse, dynamique, riche en trouvailles visuelles et non dénuée d'humour, qui démonte certains mécanismes du marché des fruits, depuis les vergers californiens jusqu'aux Halles de Frisco. Si l'âpreté des antagonismes rappelle ici Jack London, la sympathie pour les petites gens de différentes nationalités semble faire écho aux récits de Saroyan. Dassin s'apprête ensuite à porter à l'écran The Journey of Simon McKeever d'Albert Maltz, dont la Fox a acquis les droits. Mais l'écrivain figure sur la liste noire des maccarthystes depuis 1947 : sous les pressions du « Comité du cinéma pour la préservation des idéaux américains », la grande firme renonce au projet. L'un de ses responsables engage alors Dassin à se rendre à Londres pour y tourner. Le cinéaste accepte. La quête de l'argent et de tout ce qu'il représente tenait un rôle important dans son film précédent. Elle mobilise les protagonistes des Forbans de la nuit (1950), et en premier lieu le chimérique Harry Fabian, rabatteur combinard d'un patron de boîte de nuit, qui veut monter une hypothétique affaire de catch et, pour cela, se lance dans une course folle dans les bas-fonds de Londres. Dassin, au sommet de son art, à mi-chemin du réalisme et de la stylisation, du documentaire et du lyrisme, retrouve ici l'univers urbain qui ne cesse de l'inspirer, tour à tour fascinant et inquiétant, trépidant et monstrueux, où certaines destinées semblent si dérisoires, et pourtant pitoyables. Tenu en suspicion et dénoncé comme communiste, au printemps 1951, par ses collègues Edward Dmytryk et Frank Tuttle, Dassin est inscrit à son tour sur la liste noire.

Filmographie Cinéma

Année Titre Métier Rôle Avis Spectateurs
2015 Le Coeur Révélateur Réalisateur -
2015 Celui Qui Doit Mourir Réalisateur, Scénariste -
2015 Two Smart People Réalisateur -
2015 Young Ideas Réalisateur -
2015 Quelque Part En France Réalisateur -

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