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Un film à retrouver ce lundi soir à 23h05 sur D8.

"Dans cette aventure aberrante dont les héros sont les rois des cons, le style outrancier de Michael Bay est absolument raccord avec le fond et transcende le pur délire de l’entertainer pour révéler la démarche d’un auteur. Un film de crétins, donc, qui prouvera que Bay, lui, n’en est pas un." Ce "film de crétins" comme nous le qualifions dans notre critique n'est autre que No Pain no Gain sorti en septembre 2013. Mais pour venir à bout de ce long-métrage, qui a rapporté plus de 86 millions de dollars pour 26 millions de dollars de budget, Michael Bay a dû surmonter cinq difficultés de choc.

Premier défi : adapter une histoire vraie

Pour ce film "l’un des portraits de crétins le plus spectaculaire du cinéma hollywoodien" selon nous, Michael Bay et ses deux scénaristes Christopher Markus et Stephen McFeely, ont puisé dans les articles de Pete Collins du Miami New Times et le livre écrit par ce dernier sur une bande de criminels bodybuildés. Un fait divers que seul Dwayne Johnson connaissait avant de se lancer dans l'aventure. "Je n'ai pas cru que c'était vrai. Ce n'est qu'après une rencontre avec Michael Bay et le matériel qu'il m'a donné que j'ai su. J'étais ébahi que l'histoire ait réellement existé (...) J'ai trouvé que c'était un projet très ambitieux" a confié Tony Shalhoub à iamrogue.com. Pour No Pain no Gain, Michael Bay a donc dû jongler entre les vrais faits et les libertés prises concernant l'histoire originale. Un travail d'équilibriste en quelque sorte.

Deuxième défi : séduire des producteurs

13 ans. C'est le temps qu'il a fallu pour que le film devienne réalité. Lancé par les deux scénaristes du film, Christopher Markus et Stephen McFeely, en l'an 2000, le projet a mis beaucoup de temps à se lancer. Difficile pour les deux hommes de convaincre des producteurs et un réalisateur de marcher à leurs côtés. Jusqu'à ce que Michael Bay, qui vit en partie à Miami, s'intéresse enfin au film. Et la galère continue puisqu'il passe plusieurs années à travailler sur le scénario et le long-métrage. Même combat pour choisir la date de sortie après avoir réussi à avoir le feu vert de Paramount Pictures.  Alors que Michael Bay pensait lancer No Pain no Gain dans les salles obscures entre Transformers 2 (2009) et Transformers 3 (2011),  Paramount Pictures, a mis en stand-by le film pour privilégier le troisième volet de Transformers. Michael Bay a donc dû attendre plusieurs années avant de s'atteler à No Pain no Gain.

Mark Wahlberg : "franchement, Michael Bay est un génie"

Troisième défi : faire face à un budget minime

26 millions de dollars. C'est le budget alloué par Paramount Pictures pour ce No Pain no Gain. Si cette somme fera rêver tous les réalisateurs qui débutent dans le métier, elle n'est rien comparée aux budgets avec lesquels jonglaient habituellement Michael Bay. Pour le deuxième volet de Transformers, le réalisateur a ainsi eu droit à une joliecagnotte de 200 millions de dollars (selon les estimations). Avec le budget de No Pain no Gain, Michael Bay a pu revivre ses débuts dans le métier et se rappeler l'aventure Bad Boys, son premier film au budget estimé de 19 millions de dollars. No Pain no Gain est son second budget le plus faible après cette première réalisation. Lui qui était habitué à avoir des gros budgets, il a donc dû composer avec des moyens limités. Pour rentrer dans ses frais,  Michael Bay ainsi que Dwayne Johnson et Mark Wahlberg n'ont pas touché de salaires et ont signé à la place un contrat leur permettant de toucher une part plus importante des bénéfices du film. 

Quatrième défi : laisse une part d'improvisation

Entre les faits tirés de l'histoire vraie et ceux rajoutés ou modifiés par les scénaristes, Michael Bay a malgré tout trouvé de la place pour de l'improvisation. Notamment pour Ken Jeong, le comédien qu'il a déjà dirigé dans Transformers 3. Le réalisateur a laissé le champs libre à cet acteur habitué au stand-up afin de pimenter un peu certains de ses dialogues avec Mark Wahlberg.

L'histoire de No Pain no Gain de Michael Bay diffusé ce soir à 23h05 sur D8 :

A Miami, Daniel Lugo ne croit que dans le dieu dollar. Dans cette ville où tout n'est qu'apparence, il veut absolument goûter au « rêve américain ». Mais sa condition de coach sportif ne l'aide guère à atteindre son objectif. Afin d'éviter de passer sa vie comme ça, il décide d'enlever, avec l'aide de deux complices, l'un de ses riches clients. 

La bande annonce du film :