Toutes les critiques de Gemma Bovery

Les critiques de Première

  1. Première
    par Christophe Narbonne

    Lassé de Paris, Martin a repris la boulangerie familiale en province. Fou de littérature, il se prend de passion pour ses nouveaux voisins, un couple d’Anglais dont la femme répond au doux nom de Gemma Bovery. Sensuelle et mélancolique, elle a tout du personnage de Gustave Flaubert. Après "Tamara Drewe", "Gemma Bovery". Qui d’autre que Gemma Arterton pouvait incarner ce nouveau personnage féminin à la beauté pyromane issu de l’imagination de Posy Simmonds ? Anne Fontaine a donc choisi la continuité, et elle a bien fait : l’actrice anglaise est une nouvelle fois parfaite en innocente briseuse de cœurs sur laquelle les hommes projettent leurs fantasmes et leurs frustrations. Cependant, la réalisatrice ne parvient pas vraiment, contrairement à Stephen Frears, à s’extraire de la simple illustration. L’image est belle comme une case de BD (le film est adapté d’un roman graphique), mais le scénario, lui, se révèle trop littéral. Le moment où Luchini – touchant – s’exclame qu’il se prend pour le metteur en scène de la vie de Gemma est par exemple une explication de texte tout à fait inutile. Flaubert transformait le banal en sublime, Fontaine le rend dérisoire.

Les critiques de la Presse

  1. Gala
    par Carlos Gomez

    Un vrai bijou. Quelle finesse. Quelle drôlerie. Tant d'intelligence. Il est des petits chefs-d'oeuvre qui arrivent sans claironner. Ce "Gemma Bovery" va éclairer notre rentrée. (...) Gemma Arterton, 28ans, rayonne. On rit beaucoup, mais on s'effraie aussi de l'ironie noire dont peut se teinter la vie. Brillant.

  2. Version Femina
    par Anne Michelet

    Anne Fontaine a réussi son pari : revisiter un classique avec humour et des images sensuelles servies par une magnifique lumière. Il n’y avait que Fabrice Luchini, fabuleux, pour donner une telle intensité à ce héros ensorcelé par la superbe Gemma Arterton. Un film épatant.

  3. Le Parisien
    par Pierre Vavasseur

    Sur une variation en BD signée de l'Anglaise Posy Simmonds, Anne Fontaine réussit un film de grand style, malicieux jusqu'au bout avec, pour donner la réplique à un Luchini impeccable, cette bombe de grâce et de talent qu'est la divine Gemma Arterton. Le pari grand public n'était pas simple. Il fallait des moteurs de secours à cette mécanique. Luchini en est un, l'humour un autre, et le charme dévastateur de la jolie brune ne compte évidemment pas pour des prunes.

  4. StudioCiné Live
    par Sophie Benamon

    Comme dans "Mon pire cauchemar", Anne Fontaine joue du contraste entre ses deux héros : Martin le désabusé et Gemma la naïve. En petites séquences bien senties, elle fait monter l'enthousiasme de l'un à mesure que celui de l'autre se tarit. Si la fin est grandement prévisible pour ceux qui ont lu le roman de Flaubert, elle permet à la cinéaste de souligner la dimension tragicomique de nos vies.

  5. Télé 7 jours
    par Isabelle Magnier

    Si cette pétillante comédie de moeurs n'évite pas toujours les clichés sur les relations franco-britanniques, on s'amuse à deviner comment le célèbre roman va interférer dans la vie des personnages. Une manière ludique de (re)découvrir le chef-d'oeuvre de Flaubert.

  6. Le JDD
    par Danielle Attali

    Si Gemma Arterton est irrésistible, Fabrice Luchini, fantasmant les mains dans le pétrin, nous offre un grand moment de jubilation.

  7. Le Monde
    par Franck Nouchi

    Une fantaisie autour du roman de Gustave Flaubert, rendue plausible par Fabrice Luchini.

  8. Critikat.com
    par Clément Graminiès

    (...) l’excitation constante que provoque "Gemma Bovery" dans la plupart des scènes auprès de son entourage masculin se solde par un recroquevillement des enjeux où le dérisoire et le pathétique sont constamment érigés comme points de résolution.

  9. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Anne Fontaine adapte Posy Simmonds, joue avec l'oeuvre de Flaubert, autopsie comme toujours le couple, griffe la bourgeoisie (le personnage d'Elsa Zylberstein et ses envies de déco : "Il me faudrait quelque chose entre Gianni Versace et du japonnais")... Mais le film (robes à fleurettes et bottes Aigle) roupille sauf lorsque Luchini est à l'écran : amoureux par procuration, spectateur de l'histoire, puis metteur en scène des évènements, on peut compter sur lui pour jeter de l'acide sulfureux sur un scénario émollient.