Toutes les critiques de Hot Fuzz

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    Bad Boys à l'heure du thé (...). Un concept assez imparable qui, vu le tempérament des énergumènes, fait régulièrement des étincelles. Et s'ils allument à peu près tous les clichés hollywoodiens du genre, c'est pour mieux lui témoigner une affection hautement contagieuse. On regretterait presque qu'Edgar Wright ait décidé de raconter une histoire entre deux vannes, tant les scènes destinées à faire avancer le scénario pèsent sur un film qui aurait pu durer quinze minutes de moins et se passer d'un montage aussi épileptique.

  2. Première
    par Eve Gimenez

    Deux policiers, l’un trop bon, l’autre trop con, doivent travailler ensemble dans un village où il ne se passe rien. Si seulement, le réalisateur Edgar Whright, venu du milieu de la pub, ne tentait pas de nous faire croire à un semblant d’action avec un montage épileptique ! Concours d’humour britannique gras et de mimiques agaçantes, Hot Fuzz exaspère. Horripile même quand on entend les clichés sexistes récurrents. Et désespère si l’on s’attend à voir un vrai film d’action. Les flics de Hot Fuzz sont archi-chauds. Mais leur humour va en refroidir plus d’un.

Les critiques de la Presse

  1. Fluctuat

    L'équipe de Shaun of the Dead a remis ça. Même réalisateur, mêmes mains à l'écriture, même duo de comédiens, même esprit subversif... même talent. Délire assuré, Hot Fuzz joue cette fois sur le thème du film d'action. Point Break et Bad Boys n'ont qu'à bien se tenir. Comme souvent, vive le cinéma britannique !
    - Exprimez-vous sur le forum Hot FuzzFlic incorruptible, sans peur et sans reproche, Nicholas Angel a un seul problème : il est trop bon. Du coup, à Londres, il fait de l'ombre aux collègues. A tel point que pour regagner un peu de lumière ses supérieurs l'envoient finalement, bien malgré lui, dans la tranquille petite bourgade de Sandford. Là-bas, c'est un peu différent. Un autre univers, disons. Tout le monde est gentil, la vie est rose bonbon, et d'ailleurs au poste de police on grignote des sucreries. Pas de crime, juste des accidents. Des accidents ? Pour l'agent Angel, ça ne fait pas un pli, il se passe quelque chose de louche à Sandford. Bien décidé à découvrir la vérité, il s'embarque bientôt dans une enquête plutôt mal vue. A ses côtés, son nouveau coéquipier Danny (excellent Nick Frost), fan de films d'action. Attention ça va être un sacré boxon !Hot Shots outAprès l'irrésistible Shaun of the Dead, parodie des séries Z de mort-vivants, la même équipe revient au galop avec un deuxième petit bijou de cinéma irrévérencieux. Ultra british et donc succulent, Hot Fuzz s'attaque cette fois aux films de flic, et n'y va pas avec le dos de la cuillère. Mais attention, on n'est pas dans un énième Hot Shots ! pour autant ! Les références ouvertes ne manquent pas, mais le scénario comme la réalisation vont bien au-delà du simple patchwork de scènes existantes tournées en dérision. Plus intelligents que ça, Edgar Wright et Simon Pegg, tous deux co-scénaristes et respectivement réalisateur et interprète, ont finement analysé et détourné les conventions des films de genre. L'action, le western, le thriller, le gore passent ainsi à leur moulinette affûtée. Par exemple ici les balles ne tuent quasiment pas et au lieu d'être soudé d'office le duo de flics doit apprendre à s'apprécier. Les poursuites en voiture ou à pied, les combats de rue, les fusillades... Tout est là, mais grossi exagérément ou pris à contre-pied.Une bonne place à la margeDans la mise en scène, même topo. Le montage est ultra accéléré, les bruitages exacerbés, les effets s'enchaînent parfois sans respiration. Seul petit bémol, d'ailleurs, une surenchère d'options sonores et visuelles. On comprend que le film, en bonne comédie, joue la carte de l'excès, mais sur ce point l'équipe a eu la main lourde et les séquences quasi-stroboscopiques interviennent un peu trop souvent.
    Côté scénario, en revanche, c'est un sans faute. Construit en deux temps, le film parvient à rebondir à chaque fois qu'une impasse se profile. Et retombe toujours sur ses pattes. La traditionnelle phase d'exposition donne le ton puis glisse habilement vers l'enquête policière un peu désuète, laquelle intègre doucement une dose de polar plus sérieux, qui se teinte de gore, passe par le western et explose enfin dans un gros bain d'action déjantée. Quelques ralentis bienvenus, et pas de temps mort. Pas de temps mort, donc pas d'ennui.
    Au fil de ce développement sans creux, le personnage d'Angel prend de la matière, évolue, s'humanise sans perdre en potentiel comique, a le temps de nouer une relation avec son coéquipier, et se paye régulièrement des pétages de plombs pour aérer tout ça. Bref, rien n'est jamais définitivement posé et c'est tant mieux. Finalement, de Point Break à Bad Boys en passant par Scream ou L'inspecteur Harry, Hot Fuzz crée sa propre place, bien à la marge des autres. Parodique mais inventif, drôle et dénué de bêtise, riche sans risquer l'overdose, voilà un deuxième rendez-vous indéniablement réussi pour Wright, Pegg et leurs amis. Hot Fuzz
    De Edgar Wright
    Avec Simon Pegg, Nick Frost, Bill Nighy
    Sortie en salles le 18 juillet 2007
    Illus. © Studio Canal
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  2. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Hot Fuzz est un plat trop copieux (personne ne peut faire rire pendant deux heures) et hétéroclite pour ne pas peser sur l'estomac du consommateur. Mais une fois la très forte odeur de poudre et d'essence brûlée dissipée, reste le souvenir d'une belle collection de gags inventifs, servis par des comédiens enthousiastes.

  3. Le JDD
    par Stéphanie Belpêche

    Hot Fuzz, c'est du lourd. Edgar Wright ne cède pas à la facilité de reprendre simplement des répliques et des situations, mais peaufine le moindre détail. Un perfectionnisme qui menace le rythme et la drôlerie de l'histoire.

  4. Télé 7 jours
    par Julien Barcilon

    Appliquant au registre policier la même recette parodique et déjantée de son "drôlifique" Shaun of the Dead, Wright signe (toujours avec la complicité de son précieux tandem de mariole) une délirante farce macabre doublée d'un hommage euphorisant aux polars de gros calibres. Un rien longuet, mais si délicieusement shocking !

  5. Pariscope
    par Arno Gaillard

    Après la parodie fantastique, une parodie des romans d’Agatha Christie, des films policiers very british et surtout des films d’action à gros budget. Le duo d’acteurs -le chef mâchoires serrées pas un poil d’humour et son pote un tantinet neuneu et fan de « Point break »-, se la joue « Bad boys », en défouraillant à tout va au milieu des ploucs de la british campagne. Moins humour noir et moins fin que le premier film, « Hot fuzz » souffre de quelques longueurs, mais le tout est bien emballé, avec quelques gags très réussis.