Amélie Poulain
UGC Fox Distribution

L'organisme a établi quatre mesures d'urgence.

Sorties de films repoussées, salles de cinéma fermées… Alors que la fréquentation dans les salles obscures françaises résiste tant bien que mal, le coronavirus continue de gagner du terrain. Malgré les très bons démarrages des films De Gaulle et La bonne épouse, sortis respectivement le 4 mars et le 11 mars, le "stade 3" de la lutte contre l’épidémie est au coin de la rue. S’il est déclenché, les répercussions seront importantes : les salles de cinéma ne seront pas toutes fermées mais verront leur jauge diminuée de moitié. On peut ainsi se demander si les français continueront à les fréquenter tout court.

Pour prévenir cette baisse de fréquentation inévitable (qui pourrait entraîner des pertes estimées à 5 milliards de dollars à travers le monde), le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) a mis les bouchées doubles. Ce mardi 11 mars, à l’occasion d’une rencontre organisée entre les représentants des exploitants de salles et distributeurs de films, les ministères de la culture, de l’économie et du travail, l’organisme a mis au point  quatre mesures d’urgence pour aider les salles de cinéma à garder la tête hors de l’eau.

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Ainsi, le centre national du cinéma prévoit de reporter le paiement de la taxe sur l’année 2020 payées par les exploitants de salles sur les billets de cinéma. Ce dernier pourrait également accélérer le paiement des subventions aux 1 200 établissements d’Arts et Essai dès le mois de mars. Le paiement des soutiens sélectifs aux distributeurs de films pourrait, de son côté, être fait par avance, en mars. Enfin, une mesure pourrait permettre aux exploitants, distributeurs et producteurs de mobiliser par anticipation leur fonds de soutien. Ceci correspond à des avances de trésorerie pour fluidifier le secteur, précise le CNC : il n'y a aucune subvention ou argent injecté dans le système.