Toutes les critiques de Dream Horse

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Dans son petit village gallois, la vie s’écoule paisiblement pour Jon Vokes entre ses doubles jobs de caissière (le jour) et de serveuse dans le pub local (la nuit) et un mariage où la passion a disparu depuis bien longtemps. Trop paisiblement. Alors pour s’en affranchir, elle va décider de se lancer dans une aventure sortant précisément des sentiers battus : fonder avec les habitants de son village un syndicat ouvrier pour acheter une jument, la faire saillir par un étalon et faire du poulain qui va naître, Dream Alliance, un crack des hippodromes. C’est donc cette histoire a priori rocambolesque et pourtant bel et bien vraie que le gallois Euros Lyn (réalisateur de nombreux épisodes de Dr Who) a choisi de raconter pour son premier long métrage, sorte de croisement entre Pur- sang, la légende de Seabiscuit et Les Virtuoses. Le récit s’y déroule certes hélas sans grande surprise au fil de rebondissements qu’on voit venir de loin jusqu’à une fin forcément heureuse. Mais cela ne gâche pas le plaisir pris devant cette comédie sociale britannique et ses personnages fauchés et mal fagotés qui vont aller défier les propriétaires très chics et friqués des concurrents de Dream Alliance. Une vengeance du pot de terre contre le pot de fer qui doit aussi beaucoup à la toujours impeccable Toni Collette dans le rôle central.