Oppenheimer sera le premier film R-Rated de Christopher Nolan depuis...
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Le réalisateur d’Oppenheimer décrit les genres associés à son film, et le biopic n’en fait pas partie.

Invité par la City University of New York à s’exprimer sur son travail, Christopher Nolan, qui a récemment réalisé Oppenheimer (4 434 140 entrées en France), considère que son film suivant la trajectoire du “père de la bombe atomique” n’est pas un biopic à proprement parler. 

A la question de l’hôte de l’événement sur l’absence de l’enfance du personnage de Robert Oppenheimer (interprété par Cillian Murphy) dans le film, Nolan répond : “Il y a une tendance dans la biographie post-Freud à attribuer au personnage des caractéristiques qui lui viendrait génétiquement de ses parents. Je trouve que c’est un point de vue très réducteur sur l’être humain.” Il développe ensuite son point de vue sur le processus de l’adaptation cinématographique d’un roman : “Si vous écrivez un livre de 500 ou 1000 pages, c’est possible d’équilibrer ça avec l’individualité et l’expérience du personnage. Quand on compresse ça dans le format de la simplicité nécessaire d’un scénario, c’est très réducteur.


 

Voilà pourquoi le réalisateur démarre son récit en présentant Robert Oppenheimer comme étudiant à l’université et ne traite pas son enfance et sa jeunesse à l’écran. “C’est là que le concept de biopic vous fait complètement défaut en tant que genre”, explique-t-il. Au film biographique, Nolan préfère des genres plus pertinents” : “Dans ce film… c’est à la fois un film de casse appliqué au Manhattan Project et à la fois un film de procès appliqué aux audiences sur le conseil de sécurité.

Un film de casse doublé d’un film de procès ? Effectivement, on peut appréhender Oppenheimer de cette manière. Pour le réalisateur, cette importance du genre approprié est essentielle dans sa relation avec le public : “C’est très utile de prendre en compte les conventions de ces genres et la manière dont ils tirent le public et me permettent d’entrer en communication avec lui.

Il termine son analyse en donnant sa définition d’un biopic, ou plutôt de ce qui n’est pas un biopic : “Biopic est une notion qui s’applique à un film qui n’est pas complètement dans le registre de la fiction dramatique. Vous ne décrivez pas Laurence d’Arabie comme un biopic. Vous ne décrivez pas Citizen Kane comme un biopic. C’est un film d’aventure. C’est un film à propos de la vie de quelqu’un.

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