GALERIE
Pan Européenne

Le réalisateur de The Artist remake un film de fin d’études nippon au concept fort et signe une comédie délirante où son côté sale gosse fait merveille.

En mai 2022, Michel Hazanavicius, Romain Duris, Bérénice Bejo, Finnegan Oldfield, Gregory Gadebois et Jean- Pascal Zadi ouvraient le festival de Cannes avec une comédie remplie de zombies : Coupez !

Elle sera diffusée ce dimanche, pour la première fois en clair, sur France 2, et Première vous la conseille. D'ailleurs, toute la programmation spéciale festival de Cannes de la chaîne vaut le coup : juste avant Coupez !, prévu à 23h, c'est le polar français événement La Nuit du 12 qui sera proposée aux téléspectateurs.


Michel Hazanavicus : "Le tournage de Coupez ! était une vraie cour de récré !"

On ne va pas mentir. L’entame de Coupez ! fait peur… et pas pour les bonnes raisons. Dans le film de zombies qui se déroule sous nos yeux, le jeu des comédiens plus qu’hasardeux hérisse les oreilles et laisse craindre le pire. Avant de comprendre qu’il ne s’agit que du premier tour joué par Hazanavicius avec ce remake de Ne coupez pas ! (film nippon culte sorti en catimini en France en 2019) qui repose sur un concept aussi simple qu’implacable.

Une valse à trois temps : d’abord ce film de zombies où l’à-peu-près règne en maître donc puis les coulisses de sa production et enfin le making-of du tournage, où l’on revit la première partie sous des angles différents. Le résultat se révèle irrésistible de drôlerie. Certes le plaisir sera amoindri pour les connaisseurs de l’original. Mais après un film de commande (Le Prince oublié), Hazanavicius ne se contente pas de gérer ce remake en mode pépère. Il s’en empare en revisitant son propre parcours.

Coupez ! jouant avec une multitude de types d’humour (physique, absurde, de situations, de vannes…), on y retrouve des effluves de La Classe américaine, de Mes amis, d’OSS et du Redoutable. Le cinéaste libère son côté sale gosse mais ne perd jamais la maîtrise, en s’appuyant sur la force de sa direction d’acteurs (il en faut du talent des deux côtés de la caméra pour jouer faussement faux et Romain Duris, Bérénice Bejo, Finnegan Oldfield, Gregory Gadebois, Jean- Pascal Zadi & co n’en manquent pas) et son envie de susciter de l’émotion par- delà le rire. Cette partie-là a divisé notre rédaction. Mais le festival de fous rires qui précède emporte le morceau.

Z (comme Z) change de titre et devient "Coupez !"