Love Lies Bleeding - affiche
Metropolitan Films

Kristen Stewart et Katy O’Brian dans une romance queer ultra-violente, c'est pour bientôt !

Si Thelma et Louise cachaient un policier dans le coffre de leur voiture, elles, c’est un cadavre qui se trouve à l’arrière de leur pick-up. Après une première présentation remarquée au Sundance Film Festival en janvier dernier, Love Lies Bleeding, ce thriller neo-noir mettant en scène Kristen Stewart (Twilight, Spencer, Les Crimes du Futur) et Katy O’Brian (The Mandalorian, Ant-Man) dans une romance queer ultra-violente va enfin pouvoir s’offrir une sortie en France.

Le distributeur Metropolitan a annoncé le 17 avril la sortie du film pour le 12 juin 2024 – soit quatre mois après sa sortie aux États-Unis.

Sur les réseaux sociaux, le public découvre par la même occasion l’affiche française, ultra colorée avec un titre strassé comme un néon et nos deux protagonistes s’embrassant dans une voiture face à un ravin, le chaos derrière dans le rétroviseur. Attention spoiler : ça ne vous évoque pas le film de Ridley Scott avec Geena Davis et Susan Sarandon ?

L’histoire de Love Lies Bleeding se déroule en 1989 dans une ville en plein milieu du désert. L’Amérique profonde. Kristen Stewart interprète Lou, propriétaire d’une salle de sport. Elle rencontre Jackie, culturiste ambitieuse à la musculature impressionnante. C’est à Vegas, qu’elle souhaite poursuivre son rêve. Mais rapidement, les deux femmes plongent dans un trafic sanglant mené par le père de Lou joué par un Ed Harris (Westworld, Abyss, Stalingrad) à la coupe de cheveux douteuse – comme le suggère la bande annonce sortie l’année dernière. Un clin d’œil peut-être au personnage détraqué de Gary Oldman dans True Romance de Tony Scott sorti en 1993.

 


 

Redéfinissant les codes d’un genre dominé par des couples majoritairement hétéro-normés, Love Lies Bleeding dégage une nouvelle énergie féminine. Rythmé par "Smalltown Boy" du groupe britannique Bronski Beat – dont les paroles évoquent un jeune homme gay forcé de quitter sa ville – le trailer intercale des scènes de violence, des crimes, et des armes… beaucoup d’armes.

Présenté en avant-première européenne le 13 avril en Belgique dans le cadre du BIFFF (Brussels International Fantastic Film Festival) qui se tient du 9 au 21 avril, le film a fait beaucoup de bruit suite à une séance perturbée par des commentaires et des remarques misogynes et lesbophobes.

Selon le média belge Le Soir, des hommes présents dans la salle au moment de la diffusion du film se seraient "amusés à hurler des commentaires graveleux pendant chaque seconde (sur les) lesbiennes" et "à hurler aux gouines de fermer leur gueule quand elles se plaignent". Le média rapporte les propos d’une spectatrice publiés sur X (anciennement Twitter). Suite aux remarques déplacées de certains hommes, un groupe de femme aurait demandé le silence. Les altercations d’abord verbales se sont finies par des menaces physiques et des coups.  

 

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La BIFFF n’a pas tardé à réagir. Le lendemain, l’organisateur a posté sur les réseaux sociaux un communiqué de presse dans lequel il condamne les propos discriminants et "la violence pour exprimer son désaccord." Il ajoute :

"Comme nous n’avons eu de cesse de le répéter, ‘humour toujours, mais respect avant tout’. Pour cette raison, nous présentons nos sincères excuses au public."

Des excuses qui ont été moyennement acceptés par les internautes qui ont exprimé en réponse à ce poste, leur désaccord.

Dans un nouveau communiqué de presse publiée quelques jours plus tard, les organisateurs ont affirmé que la police n’est pas intervenue "respectant leur (les manifestant.e.s) liberté d’expression." Il ajoute :

"Depuis 42 ans, nous oeuvrons pour l’inclusivité et la diversité de notre sélection, de nos évènements, de nos invité.e.s, de notre public, ainsi que de nos jurys. Le festival, comme la société, doivent évoluer."

Il en faudra sûrement plus pour décourager les spectateurs et spectatrices de voir Love Lies Bleeding, second long-métrage de Rose Glass, après Saint Maud réalisé en 2019 pour lequel elle a été nommée aux BAFTA.

D’autant plus que pour les médias américains présents lors de la première projection du film en janvier, la performance de Kristen Stewart est plus que convaincante, elle est « purement magnétique. »