Genre Femme
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Biographie

C'est dans l'Alabama de la ségrégation, du racisme et des violences envers les Noirs que Condoleeza Rice s'est bâti une carapace solide. Face à l'adversité, elle montre son courage et ne renonce pas. Ses parents croient en elle. A peine âgée de quatre ans, elle donne son premier concert de piano. Travaille sans cesse à l'école, au point d'entrer à l'université avec deux ans d'avance. Denver, c'est d'abord l'espoir de réussir par la musique. Mais contre des petits prodiges de onze ans, la jeune fille de seize ans abandonne. Il faut dire qu'elle s'est trouvée une nouvelle passion auprès de son professeur Josef Korbel : les relations internationales. De la licence au doctorat, l'URSS et les pays de l'Est deviennent sa spécialité. Son entrée en politique, elle la doit à George Bush père. Impressionné par ses connaissances, sa rigueur et sa diplomatie, le président l'intègre au Conseil national de sécurité. Elle côtoie aussi bien Gorbatchev que Eltsine, nullement impressionnée. Parallèlement, sa carrière au sein de l'université de Stanford l'amène à devenir le prévôt de la faculté en 1993. Durant six ans, elle réduit le budget, remanie les départements et renvoie ceux qu'elle juge incompétents. Au point de s'aliéner les étudiants, qui organisent une grève de la faim malgré son indifférence. « Condi » s'intéresse également au monde industriel. Membre du conseil d'administration de Chevron durant les années 90, elle voit l'entreprise signer de juteux contrats au Kazakhstan et en Angola, tout en quintuplant son chiffre d'affaires. Sans se soucier du conflit d'intérêts, elle prépare son retour en politique avec les futurs membres de l'administration Bush. A la tête d'un réseau de spécialistes en relations internationales nommés les Vulcains, elle convainc George Bush fils et noue une solide amitié avec lui. Ils partagent les mêmes passions pour le sport et la religion. Devenue Présidente du Conseil national de sécurité en 2001, elle se charge de mener la politique étrangère du Président. Et prend de l'importance auprès de Bush, qui la suit dans le gel des relations avec la Russie, qu'elle souhaite « contenir ». En 2005, il la nomme Secrétaire d'Etat. A elle de réparer l'erreur de la guerre en Irak en adoptant une politique plus multilatérale. Fervente adepte de la démocratie, dure en négociations mais toujours disposée au dialogue, elle a trouvé en Bush l'homme qui lui fallait. Assez fort pour la diriger, assez faible pour la suivre. Carrière1960, Elle rejoint l'Université de Denver pour suivre une formation de pianiste professionnelle1964, Licence en sciences politiques1975, Maîtrise à l'Université de Notre-Dame1981, Doctorat à la Graduate School of international studies, Université de Denver1981-1987, Assistante de professeur de sciences politiques à l'université de Stanford1986-1988, Membre du Conseil des relations étrangères1987-1993, Professeur associé à l'Université de Stanford1988-1990, Assistante spéciale chargée des questions soviétiques au sein du Conseil national de sécurité1990-1991, Directrice des affaires européennes et soviétiques au Conseil national de sécurité1991-2000, Membre du conseil d'administration de Chevron1993-1999, Prévôt et Chef de budget à l'Université de StanfordDepuis 2000, Professeur à l'Université de Stanford2000-2004, Présidente du Conseil national de sécurité2004-2008, Secrétaire d'Etat