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Qui suivrez-vous ce soir ? Jamie Foxx derrière un piano, Iko Uwais dans un immeuble truffé de gangster ou Clint Eastwood aux abords d’un désert ?

Le choix de première : The Raid de Gareth Evans Voilà un film d’action qui se déroule en huis clos, dans l’immeuble le plus dangereux de Jakarta. Celui-ci abrite les pires malfrats de la ville. Ils y vivent en toute impunité, assurés que la police n’osera jamais s’y aventurer. Mais un jour, une unité d’élite pénètre dans l’immeuble afin de mettre la main sur un grand baron de la drogue, habitant au dernier étage. Son infiltration ne passe pas inaperçue et elle se retrouve rapidement prise au piège d’une véritable souricière.Violente, haletante, la chasse à l’homme orchestrée par Gareth Evans embarque le spectateur dans cet immeuble étouffant, dont la pénombre découpe des visages rongés par la peur et l’instinct de survie. Les acteurs sont en grande majorité indonésiens. On retrouve Iko Uwais, Yayan Ruhian, Joe Taslim, tous assurent des cascades impressionnantes d’un sport venu de leur pays, le pencak silat.Première rembobinerait volontiers : "Précédé d’une réputation superlative justifiée, The Raid provoque au moins autant d’excitation qu’Ong-Bak (2004) en son temps, même si leur registre n’est pas comparable. Alors que le film thaïlandais de Prachya Pinkaew reposait presque exclusivement sur les prouesses physiques non-truquées de son interprète, Tony Jaa, l’intérêt de The Raid a des sources plus multiples. Il met en scène le pencak silat, un art martial très polyvalent où tous les coups et toutes les armes sont permis, et dont il existe également une version dansée."The Raid (Le Commando) sera diffusé à 22h30 sur Canal +Ray de Taylor HackfordLa prestation de Jamie Foxx est tout simplement époustouflante, il en sera d’ailleurs récompensé par un oscar. Son hochement de tête, ses déplacements à l’aveugle, ses mimiques, tout en lui évoque le grand Ray Charles. Si l’acteur portait des prothèses pendant le tournage, soit 14 heures par jour, pour être réellement aveugle, il n’a pas triché derrière le piano. Il a lui-même joué chaque morceau. Pendant 2h30, il parvient à faire revivre ce pionnier de la soul à la voix unique. Le spectateur est emmené tout au long de la vie bouleversante de cet homme : la mort de son frère lorsqu’il avait 5 ans, la cécité dont il est atteint deux ans plus tard, l’héroïne dont il est devenu dépendant et bien sûr les femmes, qu’il ne pouvait s’empêcher de séduire (il aura d’ailleurs 13 enfants). Sortie l’année de la mort du chanteur, en 2004, le film couvre les trente premières années de sa vie. Ray n’est pas l’occasion d’éloge démesurée ou de pathos facile, seulement d’un réalisme émouvant. Le tout bien sûr au son des grands classiques du musicien : "Hit the road Jack", "Georgia on my mind" et tant d’autres, d’ailleurs eux aussi récompensés par un oscar.Ray sera diffusé sur Arte à 20h45Pour une poignée de dollars de Sergio LeoneLe réalisateur phare des westerns signe ici l’un de ses plus grands films. L’histoire de deux bandes rivales voulant régner sur la ville de San Diego pour faire prospérer leurs affaires pas très légales. Elles se livrent donc une lutte sans merci pour pouvoir gagner quelques poignées de dollars de plus. Un sujet qui reste dans l’air du temps, malgré la date de sortie du film en 1964.Ce film est l’occasion de beaucoup de première fois : première collaboration entre Ennio Morricone et Sergio Leone, premier film du réalisateur et un des premiers grands rôles de Clint Eastwood, qui enchaînera par la suite plusieurs personnages de western et notamment l’autre grand succès de Leone, Le Bon, La Brute et le Truand. Pour une poignée de dollars assoit un genre relativement nouveau, celui des western-spaghetti. D’origine italienne, ces westerns reposent sur les principaux codes du genre, mais en déconstruisent la plupart.Pour une poignée de dollars sera diffusé sur France 4 à 20h45