Toutes les critiques de Crock of Gold

Les critiques de Première

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Shane McGowan, ancien leader des Pogues, n’apparaît pas au meilleur de sa forme dans Crock of Gold, le docu-hommage que lui a concocté le spécialiste du genre Julien Temple. Affaibli, cloué dans un fauteuil roulant, flingué par les excès, il continue néanmoins de boire jusqu’à plus soif (c’est son pote Johnny Depp, producteur du film, qui sert les verres), une lueur teigneuse au fond des yeux. Temple consigne sa légende, dans un collage d’archives, d’interviews, de reconstitutions et d’animation : l’alcool, donc (dès l’âge de cinq ans !), l’amour fou de l’Irlande, l’adhésion au mouvement punk, à défaut d’avoir rejoint les rangs de l’IRA… C’est foutraque, chaotique, trop long, complaisant, généreux, poignant, monstrueusement attachant. Même si vous ne vous êtes jamais intéressé aux complaintes débraillées des Pogues, on parie que vous serez fan en sortant.