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Les critiques de Première

  1. Première
    par Thierry Chèze

    Impossible de ne pas penser au cinéma de Roy Andersson (Chansons du deuxième étage) face au nouveau Rúnar Rúnarsson révélé en 2016 par Sparrows. On y retrouve la même idée centrale : raconter un pan de vie(s) à travers un enchaînement de vignettes (56 scènes, ici) sans autre lien les unes avec les autres que le lieu et la période (les fêtes de Noël) où elles se déroulent. Ici, un employé des pompes funèbres au téléphone avec son fils devant un cercueil où gît un enfant. Là, un vieux monsieur reçoit la visite d’une femme qu’il ne reconnaît plus. Plus tard, une ronde aquatique de bébés nageurs... D’abord circonspect devant le sens de ce collage, on se laisse emporter par la beauté de la photographie de Sophia Olsson et cette manière singulière de croquer la société islandaise en l’éparpillant tel un puzzle que chaque spectateur reconstruira à sa manière.