Faster

Bondieuserie revancharde, Faster est aussi impossible idéologiquement qu'il intrigue en perpétuant la tradition d'un cinéma transgenre hérité des seventies. Un film sans scrupules, conservateur, malade, avec le grand The Rock, aka Dwayne Johnson.

Durant la première demi-heure du film plane l'ombre des séries B bouseuses et teigneuses de Phil Klarson (...). Le film se perd ensuite en gunfights convenus, ponctués d'un nébuleux discours rédempteur qui trouve ses origines dans la vendetta du héros, le trauma toxico d'un flic et les soucis conjugaux du couple tueur. On y a sans doute cru trop vite...

Cet hommage désabusé aux films de genre des années 70, vaut légèrement mieux que son titre d’exploitation, malgré un script minimaliste qui sonde parfois les profondeurs de la connerie !

Un ex-taulard veut se venger de ceux qui assassinèrent son frère et le laissèrent pour mort à l’issue d’un hold-up. Enième série B standardisée ? Oui et non. Car si le scénario se fiche d’entretenir le suspense (éventé au bout d’un quart d’heure), le film conjugue un efficace premier degré dans l’exécution et un savoureux second degré à travers références et citations assumées.