Gimme Shelter

Adolescente en souffrance, Apple quitte sa méchante mère toxicomane pour partir à la recherche de son salaud de père, qui est aux abonnés absents. Premier plan du film : Vanessa Hudgens se coupe les cheveux à la garçonne comme pour mieux sceller la fin d’une époque, celle des années Disney. Au cas où personne n’aurait compris son désir d’émancipation après "Spring Breakers", la voilà qui s’abandonne corps et âme à un rôle
« chargé » de fille maltraitée, abandonnée et enceinte de surcroît ! On pense d’instinct à la mue opérée par Angelina Jolie avec "Une vie volée", drame qui lui valut l’Oscar du second rôle en 2000. Hélas pour Vanessa Hudgens, ce n’est pas James Mangold qui dirige mais Ron Krauss (également scénariste à la plume lourde), un quatrième couteau de Hollywood dont l’inspiration se limite à coller au plus près de l’actrice pour ne rien perdre de sa performance. Gigantesque cassette démo traversée de rares moments d’émotion, "Gimme Shelter" voit par ailleurs passer Rosario Dawson en toxico aux dents pourries et Brendan Fraser en père de famille empâté. Dans quelques années, tout ce beau monde en rira... Ou pas.

Vanessa Hudgens a cette force de catapulter « Gimme Shelter » au-delà du soap opera bon marché et déchirant.

Le scénariste/réalisateur Strauss épouse les éléments spirituels de l’histoire.

Grâce à ce film, la carrière de Hudgens en tant que comédienne se révèle intéressante et productive.

Une écriture convaincante et un jeu exceptionnel, c’est l’histoire d’une adolescente enceinte qui cherche désespérément à survivre dans un monde où elle n’a plus d’espoir.

Une histoire de rédemption prévisible d’une fille qui semble être en péril alors qu’elle a un père suffisamment riche pour la renflouer.

On est plongé dedans grâce à Hudgens qui est si douée dans ce rôle d’enfant sauvage.

« Gimme Shelter » ne fait pas assez confiance au pouvoir de son histoire et au réalisme du jeu de ses comédiens, c’est pour cela que le résultat n’est pas convaincant.

De très bonnes attentions, de mauvais dialogues mais un tournant surprenant pour la star Vanessa Hudgens.

Le réalisateur est si focalisé à rester moral que les personnages perdent leur authenticité.

D’un point de vue artistique, le drame maladroit de Ron Kraus est décevant.