HH, Hitler à Hollywood

Désireux d'explorer les racines de la domination hollywoodienne, Frédéric Sojcher organise une savoureuse enquête à travers l'Europe. Exaltant, récréatif et militant, Hitler à Hollywood ne ressemble à aucun autre film.

Vaste programme que ce scénario fou, qui oscille entre réalité et fiction, passé et présent, hommage à une star de toujours et thriller mi-sérieux, mi-ironique. Le côté BD de l 'entreprise est pleinement assumé et réhaussé par un intéressant travail sur les couleurs qui enlumine les héros et relègue les autres dans des tons proches du noir et blanc. Tournée avec un appareil photo numérique, émaillée de témoignages certes peu édifiants de comédiens et réalisateurs, cette déclaration d'amour au cinéma respire la liberté. Elle conserve cependant un côté inabouti et ne parvient pas toujours à canaliser les foisonnante pistes suivies.

Un des trucs les plus étranges vus depuis longtemps. (...) Réjouissant et instructif.

Un des trucs les plus étranges vus depuis longtemps. (...) Réjouissant et instructif.

Ce vrai-faux documentaire, à partir de situations totalement inventées, tourné avec un appareil photo à la place d’une caméra, à la fois thriller et comédie, est une curiosité qui se laisse pourtant regarder avec plaisir.

Frédéric Sojcher signe un "documenteur" brillant avec HH, Hitler à Hollywood. Son délire, blague de potache (…), prêche le faux pour révéler la situation véritablement préoccupante du cinéma européen actuel. On s'amuse de son inventivité tout en grinçant des dents devant sa démonstration radicale.

HH se déploie cependant selon une double généalogie transatlantique. (…) Derrière l’acronyme HH, il faudrait plutôt lire Hitchcock et Hergé pour entrevoir la tonalité de cette attachante curiosité.

Avec ce film entre documentaire et fiction, Frédéric Sojcher joue les faussaires en nous sortant de son chapeau magique une histoire de cinéaste disparu, de bobines archivées et d’exception culturelle. Habile et déroutant.

HH, Hitler à Hollywood" est une fable instructive et mystificatrice imaginée par un jeune réalisateur belge très engagé dans la défense du cinéma indépendant. Et un film formellement très novateur, dont les images ont été captées au vol par le chef opérateur Carlo Varini ("le Grand Bleu"), au moyen d’un appareil photo détourné de sa fonction.

Jeu outré (…), situations ennuyeuses et ampoulées (…), et cerise sur le pudding, une image d’une laideur quasi surnaturelle. (…) Reste une lumineuse et émouvante Micheline Presle et un Hans Meyer particulièrement impressionnant en cinéaste traqué et possédé.

Ce thriller approximatif rend un hommage plein de fantaisie au cinéma d'auteur de notre vieux continent .

Un vrai-faux doc intelligent mais inégal.

HH, Hitler à Hollywood semble avoir été conçu dans cet esprit, avec un sens certain de l'autodérision. (…) Cette parodie de film-enquête (…) rate sa cible.