Toutes les critiques de Il reste du jambon ?

Les critiques de Première

  1. Première
    par Mathieu Carratier

    L’amour est-il plus fort que le choc des cultures et des religions ? Anne Depetrini, qui s’est inspirée de sa propre expérience pour écrire le scénario, a choisi de répondre avec humour à la question. Une désinvolture qui n’interdit pas
    quelques moments de gravité, même si Il reste du jambon ? joue clairement la carte de la comédie. Ça marche par moments, grâce à des dialogues sans couenne et un casting volontaire, mais le film oublie trop souvent qu’il en est un. La platitude de la photo et de la mise en scène ne pardonnent pas.

Les critiques de la Presse

  1. L'Express
    par Christophe Carrière

    La famille de la dame et les coutumes du monsieur mettent leur idylle à mal : toutes les ficelles d'une comédie romantique au service d'une amusante étude de moeurs. Le premier long-métrage d'Anne Depetrini, ex-animatrice sur Canal + et réalisatrice sinon inspirée, au moins efficace.

  2. Elle
    par Helena Villovitch

    Avec un titre hilarant et après un joli générique de début des comédies 70's, on s'attend au meilleur comme au pire... et on a le droit aux deux. Le meilleur, c'est l'élégance et même la surprenante sobriété du beau Ramzy Bedia, la folie douce dégagée par Anne Marivin, le retour en force de l'inénarrable Jean-Luc Bideau. Pour le pire, on hésite entre les clichés sur la religion et la fameuse scène de la robe en tranches de jambon (...)

  3. Le Monde
    par Thomas Sotinel

    Il reste du jambon ? avance de scènes burlesques en retournements de situation tragiques. Ramzy Bedia prête à son personnage sa gaucherie enfantine, on le trouve gentil et un peu demeuré, on finit par se persuader qu'il ne manque pas de charme quand on nous assène brusquement qu'il a banni de sa famille une sœur pécheresse et son enfant.
    Sur le versant absurde, Biyouna, actrice algérienne qui ne s'économise jamais, est envoyée à l'école primaire où elle peine à passer dans la classe supérieure, tournant résolument le dos à la vraisemblance.
    Les espaces entre ces tentatives d'émouvoir ou de faire rire sont béants et seule la sympathie qu'inspirent les intentions empêche Il reste du jambon ? d'agacer tout à fait.

  4. Télérama
    par Jacques Morice

    Le racisme se niche, parfois, dans des endroits inattendus. Après Mauvaise Foi, de Roschdy Zem, voilà une nouvelle comédie sur la mixité. Modeste, bienveillante sans être béni-oui-oui, inégale, mais avec des moments franchement hilarants - lorsque Djalil montre à Justine sa cité d'enfance et y croise des cailleras atypiques. Le film butine un peu partout, quitte à faire du couple mixte le concentré de la difficulté - plus générale - de vivre à deux. « Non à la fusion, oui au compromis » pourrait être son slogan. Lucide, mais pas pessimiste.

  5. Paris Match
    par Alain Spira

    Malgré son titre, ce serait dommage de passer à côté de ce film très drôle qui, à l'instar de Mauvaise foi de Roschdy Zem, pose le problème des couples mixtes pas facilement solubles dans les traditions. Cette comédie assume ses lourdeurs, comme si elle avait mangé trop de couscous... ou de choucroute.

  6. Nouvel Obs
    par Lucie Calet

    Anne Depetrini, épouse de Ramzy, campe assez bien les situations comiques (Mme Boudaoud mère a repris le chemin de la maternelle et les Lacroix s’avèrent pétris de racisme ordinaire : « Comment s’appelle-t-il déjà ? – Boudaoud. – Ah, quand même ! »). La mise en scène se tient en revanche très loin de celle d’un Roschdy Zem qui, sur un thème assez similaire, signait, en 2006, le remarquable « Mauvaise Foi ».

  7. A voir à lire
    par Frédéric Mignard

    Encore du déjà vu, mais la touche d’exotisme fait davantage mouche.
    Les deux aspects de la comédie ne sont pas horripilants, mais assimilés, on nage vraiment dans un océan de clichés qu’heureusement de temps en temps on parvient à oublier grâce au charisme de l’interprétation et à quelques situations authentiquement drôles. Anne Marivin est fraîche et franche, Ramzy attendrissant, Géraldine Nakache percutante, Arnaud Henriet marrant et Biyouna (Le harem de Madame Osmane, Délice Paloma) a toujours autant de personnalité et de présence !
    Bref, la réflexion humoristique sur l’amour entre une Française de souche et un Français d’origine maghrébine ne va pas très loin mais saura divertir ceux qui n’ont pas l’exigence du grand cinéma.

  8. Le JDD
    par Carlos Gomez

    Si les bonnes intentions faisaient à coup sûr les bons films ça se saurait. Pour autant, cette comédie aborde la question de la mixité et des problèmes qu’elle pose au quotidien avec une dose d’humour non négligeable. Avec autrement plus de substance que dans Tout ce qui brille, Anne Depetrini a tricoté un film qui éclaire, de façon superficielle, sur ce que représente de vouloir échapper à son milieu social. Film d’auteur, il permet aussi à cette ancienne animatrice de Canal + de dire entre les lignes ce que c’est de partager la vie du sieur Ramzy, par ailleurs coproducteur du film et excellent acteur dans un registre un chouïa moins loufoque que d’ordinaire.

  9. Le Parisien
    par Hubert Lizé

    Anne Depetrini s’est inspirée de son expérience conjugale avec l’humoriste Ramzy Bedia pour réaliser ce premier film qui met la comédie au service des bons sentiments.
    Le problème, c’est qu’en jouant la caricature à outrance, sous prétexte de dynamiter les préjugés, elle frôle dangereusement le grotesque. L’affaire se résume à un saucissonnage de sketchs plus ou moins inspirés, dont la nourriture est le quasi unique dénominateur commun. Heureusement, il y a les formidables Leïla Bekhti et Géraldine Nakache (« Tout ce qui brille ») pour s’en payer une bonne tranche.