Titre original Kagami no Kojou
Date de sortie 6 septembre 2023
Durée 116 mn
Réalisé par Keiichi Hara
Avec Ami Tôma , Sakura Kiryu , Takumi Kitamura
Scénariste(s) Miho Maruo
Année de production 2022
Pays de production Japon
Genre Film d'animation
Couleur Couleur

Synopsis

Un beau jour, le miroir dans la chambre de Kokoro se met à scintiller. À peine la jeune fille l’a-t-elle effleuré qu’elle se retrouve dans un formidable château digne d’un conte de fées. Là, une mystérieuse fillette affublée d’un masque de loup lui soumet un défi. Elle a un an pour l’accomplir et ainsi réaliser un souhait. Seulement Kokoro n’est pas seule : six autres adolescents ont le même objectif qu’elle.

Critiques de Le Château solitaire dans le miroir

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    Drôle de trajectoire que celle de Keiichi Hara : au fil des ans, son Miss Hokusai (2015) fait définitivement figure d’exception, non seulement dans la production animée japonaise mais bel et bien aussi dans la propre filmographie de son réalisateur. En signant ce biopic d’une artiste mélancolique qui se demandait si l’on pouvait rester à l’écart du monde, Hara se demandait peut-être au fond si l’on pouvait faire aussi bien un film qui puisse se tenir à l’écart du monde, comme un sanctuaire. Suivant ce coup de maître, Hara avait tourné Wonderland : Le Royaume sans pluie, une gentille et inoffensive odyssée de fantasy, fatalement un peu décevante, dont le plus bel enjeu était de rechercher non pas le voyage mais l’immobilité. Comme s’il avait été rattrapé par son passé de réalisateur sur des films de la franchise Doraemon (un chat-robot légendaire au Japon), impossible pour lui de retourner dans le sanctuaire bâti par Miss Hokusai. Et au fond, Le Château solitaire dans le miroir peut se regarder comme le récit de cette impossibilité. Une bande d’ados japonais aux profils divers et variés se retrouve propulsée via leurs miroirs dans un monde parallèle reposant sur d’énigmatiques mécanismes. Un peu comme dans Gantz de Shinsuki Sato sans le cul et le gore, mais pas sans violence, puisqu’il s’agit pour l’héroïne de tenter d’échapper au harcèlement qu’elle subit en classe. Et le film de nous frapper en plein cœur, pas par sa technique (classique) mais bien par sa charge émotionnelle. On s'attendait à voir un gentil conte ? Raté ! Décidément, Hara est un drôle de cinéaste.

Casting de Le Château solitaire dans le miroir