Toutes les critiques de Shokuzai : celles qui voulaient se souvenir

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    Drôle d’idée de sortir cette minisérie prévue pour une diffusion télé. Après un prologue qui décrit le traumatisme, quatre chapitres sont dédiés à chacune des femmes, quinze ans après les faits. Entre chronique déprimée et mélodrame extravagant, ils composent une étude lourdement symbolique sur le thème de l’innocence perdue. Tel quel, l’ensemble étant trop long à projeter d’une seule traite, le distributeur a donc décidé de sortir la saga en deux parties : Celles qui voulaient se souvenir et Celles qui voulaient oublier (en salles le 5 juin). Le problème est qu’il est impossible de saisir le second volet sans avoir vu le premier. Pourtant, une version courte aurait pu être aisément montée en se concentrant sur les deux personnages les plus intéressants : une enseignante (jouée par la chaleureuse Eiko Koike) et la mère de la fillette, dont on découvre l’invraisemblable passé.

Les critiques de la Presse

  1. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Le cinéma de Kurozawa s'y confirme, enfin, comme un art du cadre de la géométrisation des espaces, où s'inscrivent des corps capturés dans leur mal-être. Shokuzaï - Celles qui voulaient se souvenir frôle le sans faute.

  2. Télé loisirs
    par Gwénola Trouillard

    Un jeu de piste lugubre et fascinant.

  3. StudioCiné Live
    par Thomas Baurez

    Ce vrai-faux thriller est un sublime portrait de cinq femmes. Un coup de maître !

  4. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    Kiyoshi Kurosawa retrouve le savoir-faire des feuilletonistes d’antan dont on suivait les récits avec passion. Malin, il sait arrêter le premier film en plein suspense afin de nous donner
    une envie tenaillante de découvrir le second.

  5. Critikat.com
    par Vincent Avenel

    La pertinence de son discours formel impressionne réellement par son homogénéité – preuve nouvelle de ce que le média télévisuel peut apporter à la narration cinématographique. À aucun moment le découpage en deux épisodes ne se justifie donc, et ce d’autant moins d’ailleurs qu’il convient soit de considérer Shokuzai comme un tout, soit comme cinq moyens-métrages distincts, avec chacun leurs spécificités formelles.

  6. Les Inrocks
    par Amélie Dubois

    Le découpage du film en une série de portraits lui permet de reformuler sur un mode toujours délayé (un poil trop ?) la figure passionnante de la décomposition qui traverse l’ensemble de son œuvre : décomposition d’un événement, d’un être, d’une société, qui passe ici par un savant jeu de poupées russes, à la japonaise, remuant et vertigineux.

  7. La Croix
    par Corinne Renou-Nativel

    Mais l’esthétique demeure toujours épurée avec des teintes désaturées et une distance envers les personnages, magnifiquement interprétés, qui situe davantage le récit dans le mystère que dans l’émotion. Malgré le malaise qui flotte, le film tient le spectateur en haleine. À ne pas manquer, le deuxième volet livre les clés de l’intrigue.

  8. Nouvel Obs
    par Xavier Leherpeur

    A la fois thriller et tragédie intime, découpé en cinq portraits bruissants et tragiques, un feuilleton haletant et subjuguant (on recommandera de les voir d’affilée pour optimiser les qualités d’écriture) mis en scène avec une distance glaçante par un cinéaste inégal mais qui trouve ici un enjeu narratif à la hauteur de son talent.

  9. Les Cahiers du cinéma
    par Stéphane Du Mesnildot

    On ne peut pas toujours nommer la terreur que diffusent les films de Kurozawa, car celle-ci ne résulte pas d'une monstruosité spectaculaire mais d'un manque : l'étouffement de toute vivacité avec comme horizon l'extinction de l'espèce humaine ou économique

  10. CinémaTeaser
    par Aurélien Allin

    De quoi ravir ses admirateurs, mais de quoi faire aussi office de parfaite introduction pour les profanes.

  11. A nous Paris
    par Fabien Menguy

    Un concept original, parfois hélas plus fort que l’intrigue elle-même, quelque peu tirée par les cheveux. Mais il faut reconnaître que Kiyoshi Kurosawa impose une nouvelle fois sa patte, et parvient à nous tenir en haleine, nous donnant envie de connaître la fin de son diptyque.

  12. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Dialogues bavards, artifices de scénario trop voyants pour convaincre, "twist" final énorme... Dommage. Mais ces faiblesses tardives ne font pas oublier l'ampleur peu commune d'une histoire à la fois terrifiante et bouleversante.

  13. Time Out
    par La rédaction de Time out

    malgré une fin longuette et qui tombe un peu comme un cheveu sur la soupe (on n’en dira pas plus), la narration fait preuve de suffisamment d’aisance pour que chacun des cinq segments du film – correspondant aux épisodes du découpage japonais – réussisse à relancer la fiction de manière autonome. Pas tout à fait abouti, donc, mais original et intéressant.

  14. Metro
    par La rédaction de Metro

    Le réalisateur tient le spectateur en haleine jusqu'au bout... ou presque. Le dernier pan de cette quête vengeresse et morbide est un poil bavard et tiré par les cheveux.