Toutes les critiques de Sidonie au Japon

Les critiques de Première

  1. Première
    par Thomas Baurez

    Avant hier en Irlande (A propos de Joan), demain en Corée du Sud (A traveler’s Need, primé à Berlin), ici au Japon, Isabelle Huppert voyage, s’acclimate et devient le territoire même du film. Fictions qui deviennent peu ou prou des documentaires d’une actrice propre à tout reconfigurer à son image. Elise Girard avance dans son drame climatisé en assumant cette (omni-)présence. Pour preuve, c’est dans les rets de l’imaginaire de Sidonie-Huppert que peut naître un véritable trouble. Le spectre d’un mari disparu surgi d’une conscience soudain perturbée, confronte l’héroïne à sa propre tangibilité. Dommage que ce rapport existentiel reste dans les clous d’un récit où les pistes intéressantes ne manquaient pourtant pas. Parmi elles : la notion d’écriture, d’inspiration et de traduction, la Sidonie en question étant une écrivaine en tournée promo. Co-écrit avec la regrettée Sophie Fillières, ce voyage dépayse beaucoup trop peu.