Toutes les critiques de The Cut, la blessure

Les critiques de Première

  1. Première
    par Gérard Delorme

    La coupure qui donne son titre au dernier film de Fatih Akin est celle qui prive de voix le héros, joué par Tahar Rahim, au cours de ce qui s’avère la scène la plus forte de cette épopée à l’ambition considérable. Plus généralement, il s'agit de résumer très symboliquement l'épineux sujet du génocide arménien, dont les effets – massacres et déplacements de population sur fond de fanatisme religieux – sont traités pour faire écho à une actualité très contemporaine. Le script, coécrit par Mardik Martin, auteur de "Mean Streets" et de "Raging Bull", et les moyens importants donnent au film des allures de superproduction hollywoodienne. Mais Tahar Rahim a beau faire, son personnage est plus réactif que véritablement actif et le récit ressemble à une succession de scènes d'exposition. Surchargé par ses bonnes intentions, "The Cut" peine à décoller.

Les critiques de la Presse

  1. Fiches du cinéma
    par Michel Berjon

    Un film puissant, loin du clinquant à la mode, sobre et cohérent. (...) Fatih Akin peint une fresque historique digne d'un David Lean.

  2. Télérama
    par Pierre Murat

    Tout est documenté, précis, intelligent, inattaquable. Fatih Akin célèbre avec une touchante sincérité la fraternité entre les êtres et le cinéma de Charlie Chaplin. Mais, comme paralysé par l'ampleur de sa tâche, il a laissé fuir l'émotion qui n'éclate que par moments, intenses mais brefs.

  3. Le Parisien
    par Serge Kaganski

    Boursouflé et académique, dépourvu de toute analyse, "The Cut" de Fatih Akin n’est pas à la hauteur de son sujet

  4. Critikat.com
    par Benoît Smith

    "The Cut" reste entièrement et irrémédiablement terni par cet attachement écrasant au travail bien fait, au tour de force du fignolage de l’histoire reconstituée jusque dans ses détails les plus repoussants, au détriment de toute connexion personnelle réelle avec le sujet.

  5. Clapmag.com
    par David Speranski

    Malgré des qualités certaines de fabrication, "The Cut" reste malheureusement un produit consensuel, en pilotage automatique, cherchant à ne mécontenter aucun public. On préférait "Fatih Akin" sur le terrain moderne des personnages déboussolés de Head-on qui nous bouleversaient bien davantage.

  6. La Croix
    par Arnaud Schwartz

    Célébré pour son audace, sa sobriété, sa capacité à instiller tension et âpreté dans ses mises en scène, le cinéaste allemand livre une épopée classique souvent lourde dans son rythme, son émotion dictée, son interprétation affectée, trop appuyée dans le rendu des atmosphères, le travail sur les lumières et les décors.