Toutes les critiques de Transformers : Rise of the Beasts

Les critiques de Première

  1. Première
    par Sylvestre Picard

    Passé le prologue de space opera un brin nanar (des robots-bêtes nommés "Maximals" affrontent les serviteurs d'un robot-planète pour le contrôle de la "Clef de Transdistortion"...), le nouveau Transformers parvient presque à convaincre. Dans son premier acte, nous suivons en parallèle deux personnages : l'un, Noah, est un ex-soldat bricoleur qui cherche un boulot pour payer les soins de son petit frère diabétique ; l'autre, Elena, est une apprentie archéologue qui tombe sur un étrange artefact. Le premier est joué par le charmant Anthony Ramos (Hamilton, In the Heights) et la seconde par la très intéressante Dominique Fishback (The Deuce, Judas and the Black Messiah, la série Swarm). Leur aventure en parallèle, rythmée par des standards du  rap 90's (nous sommes à New York en 1994, donc la moindre scène balance du Nas ou A Tribe Called Quest), est agréablement fun et accrocheuse. Et bien incarnée. Bon, forcément, après, les robots débarquent (reprenant la relation voiture rigolote/héros cabossé du premier film) et prennent de plus en plus de place, jusqu'à devenir une orgie de bastons en numérique. Ce qui n'est pas si grave en soi -après tout, on va voir un film Transformers- mais le résultat est plutôt plat.

    Un peu plat, d'abord par rapport au reste de la franchise (dont on exclut le doudou rétro 80's Bumblebee), qui même dans ses moins bons épisodes portait toujours les vertigineux effets d'échelle de Michael Bay, dont la caméra pouvait passer du micro au macro en une coupure de plan, provoquant des effets de cinéma parfois ahurissants. Et un peu plat par rapport -ce qui est plus regrettable- par rapport au début du film en soi, bien incarnée et dirigée par Steven Caple Jr. (réalisateur du très honnête Creed II). Rise of the Beasts ne parvient pas à combler cet écart, ni avec la franchise, ni avec lui-même. Ne reste qu'un film de robots géants, qui fait simplement son job, et rien de plus.