The Walking Dead: Dead City
AMC

Jeffrey Dean Morgan cabotine avec un look de vieux bad boy sur le retour, aux côtés de maman Maggie toujours aussi colère et de vieux zombies pas très frais. Rien de neuf sous le soleil de la Big Apple.

Il est toujours aussi badass. Veste en cuir sur le dos, barbe mal taillée, cheveux gominés en arrière et l'attitude qui va avec, Negan n'a pas changé depuis la fin de The Walking Dead. Il serait même un peu plus blasé qu'avant dans Dead City, la nouvelle série dérivée de la saga, qui sera lancée ce week-end aux USA et qui emmène l'ancien leader des Sauveurs sur l'île de Manhattan... en compagnie de Maggie !

Un duo improbable, dont la veuve Rhee sera à l'initiative après que son fils a été enlevé lors d'un raid mené par l'armée du "Croate". Cet ancien pote de Negan (joué par Željko Ivanek, abonné au même rôle depuis 24) a fondé les Sauveurs avec lui, mais il était tellement cruel que son compère a préféré le mettre dehors à l'époque. Il a donc reconstitué une communauté pas très nette, dans un lieu totalement abandonné : New York !

The Walking Dead : dead city
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On apprend en effet dès l'épisode 1 de Dead City que l'île de Manhattan a été l'épicentre de la crise zombifique, lors des premiers jours de la fin du monde. Pour tenter de contenir l'épidémie, le gouvernement américain a fermé les ponts et condamné la population locale à une mort certaine. Depuis, la Big Apple est un no man's land infesté de morts-vivants et de vauriens qui s'y calfeutrent pour mieux terroriser le reste du continent. Negan et Maggie vont donc se lancer à l'assaut de ce panier de crabes pour sauver Hershel des griffes du Croate.

Et la série est tout ce qu'on vous pouvez deviner à partir de là. Sans imagination, sans surprise, Dead City joue la carte du buddy drama post-apo. Maggie n'a pas pardonné à Negan, qui s'en veut toujours de sa cruauté passée, mais reste convaincu que tous les survivants encore debout sur cette Terre ont fait, un jour ou l'autre, une saloperie pour s'en sortir. On a déjà vu ça quelque part... En fait, on a déjà vu toute la série avant même qu'elle ne débute vraiment. Ces zombies new-yorkais n'ont pas grand chose de plus ou de moins que ceux de Georgie ou de Virginie, qui ont terrorisé The Walking Dead pendant 11 saisons. La mise en scène essaye péniblement de jouer avec les décors de la métropole, offrant ici et là quelques plans CGI spectaculaires de grattes-ciel délabrés et d'un Manhattan livré à lui-même depuis deux décennies. Mais au fond, le cadre new-yorkais reste très secondaire. On est bien loin de Je suis une légende et Dead City ne s'en sert que comme d'un faire-valoir pour les tribulations d'un Negan en balade.

The Walking Dead: Dead City
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Jeffrey Dean Morgan joue sa partition, celle qu'il connaît par coeur depuis son arrivée dans la saison 7 de The Walking Dead. Petit sourire vissé au coin des lèvres et regard narquois jusqu'au fond de son âme, il cabotine à la demande avec de temps en temps (mais trop rarement) une petite phrase qui claque... Un show attendu mais un brin convenu, surtout dans son duo bringuebalant avec Maggie, horriblement rébarbatif. Ils se chamaillent, se toisent et s'entrechoquent à mesure qu'ils s'engouffrent dans la ville et ses dangers. Rien que la saga n'avait déjà fait auparavant, ni dans le fond, ni dans la forme.

Reste une série de zombies parfois impressionnante, parfois sanglante (voire très gore), capable de poser quelques bonnes questions sur la boussole morale de chacun face à la mort. Ou comment essayer de justifier Negan autant que possible. De quoi  (possiblement) ravir les grands fans de la première heure qui n'ont pas encore digéré la fin de The Walking Dead. Les autres peuvent sauter l'étape new-yorkaise.

The Walking Dead : Dead City, saison 1 en 6 épisodes diffusée dès le 19 juin 2023 en France sur OCS.


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