François, duc de La Rochefoucauld est né à Paris en 1613 d'une famille illustre. Il est destiné par sa naissance à une carrière militaire. Avant de devenir le célèbre écrivain moraliste du XVIIème siècle français, il se lance donc dans la carrière des armes. Il participe aux campagnes militaires contre l'Espagne en 1635-1636 et est même embastillé l'année suivante. Il est exilé à Blois, au château de Verteuil, pour avoir participé aux intrigues contre Richelieu. La Rochefoucauld s'engage dans la Fronde en 1648 et est blessé au visage d'un coup de feu qui faillit lui faire perdre la vu. il sort vaincu de ce combat. Longtemps malade et de retour à Paris, il cesse dès lors sa vie mouvementée et bouillonnante d'intrigues. Les passions orageuses font place à des liaisons plus calmes avec la raisonnable Mme de Sablé dont il fréquente le salon janséniste et Mme de Sévigné qui apprécient son talent et ses écrits. Mme de La Fayette, qui est également son amie, le restera jusqu'à la fin de sa vie, en 1680. Son oeuvre est d'abord marquée par l'écriture de ses Mémoires, en 1662. Quelques année plus tard paraissent ses célèbres Maximes (1665), dont le mérite littéraire, l'élégance, l'esprit de justesse et la précision du style ont largement contribué, selon Voltaire, « à former » l'esprit français. Ses Maximes dénoncent l'égoïsme des passions car précise t-il « nos vertus ne sont le plus souvent que de vices déguisés ». La finesse et l'étendue philosophique de ses observations morales ont encore le plus grand des succès. Dans ses dernières publications, s'affirment l'évolution de son analyse et surtout le travail du style pour exprimer une pensée austère et ses qualités intellectuelles et morales. Pour ce noble, ancien militaire au tempérament belliqueux, au sens de l'honneur aigu, la dénociation des valeurs qui fondaient l'héroïsme sont peut-être une revanche sur sa carrière d'homme brisée d'homme militaire et politique. Bibliographie : Mémoires, 1662 Maximes, 1665Réflexions diverses, 1731 (posthumes)
