Date de sortie 29 février 2012
Durée 101 mn
Réalisé par Sean Durkin
Avec Elizabeth Olsen , Sarah Paulson , Hugh Dancy
Scénariste(s) Sean Durkin
Distributeur 20th Century Fox France
Année de production 2011
Pays de production Etats-Unis
Genre Drame
Couleur Couleur

Synopsis

Après avoir fui une secte et son charismatique leader, Martha tente de se reconstruire et de retrouver une vie normale. Elle cherche de l’aide auprès de sa soeur aînée Lucy et de son beau-frère avec qui elle n’avait plus de contacts, mais elle est incapable de leur avouer la vérité sur sa longue disparition.Martha est persuadée que son ancienne secte la pourchasse toujours.Les souvenirs qui la hantent se transforment alors en effrayante paranoïa et la frontière entre réalité et illusion se brouille peu à peu…Le film est présenté au sein de la sélection Un Certain Regard lors du Festival de Cannes 2011.

Toutes les séances de Martha Marcy May Marlene

Critiques de Martha Marcy May Marlene

  1. Première
    par Frédéric Foubert

    Il y a plein de filles dans le titre du film, mais il n’y en a qu’une à l’écran pour les incarner tour à tour : Elizabeth Olsen, révélation lumineuse du premier long de Sean Durkin. Martha, Marcy May, ou Marlene, c’est donc elle, et elle seule, selon que le film choisit de nous la montrer aujourd’hui (alors qu’elle frappe à la porte de sa sœur après une disparition inexpliquée de deux ans) ou hier (quand elle vivotait dans une secte en esclave plus ou moins consentante). Hypnotique et étouffant, ce portrait kaléidoscopique d’une jeune fille paumée est construit selon un délicieux crescendo d’angoisse schizo à la Polanski. Une grande partie de la terreur qu’il distille est également due à l’excellent John Hawkes, qui peaufine ici, dans la peau d’un gourou polygame, le numéro de grand méchant loup white-trash qu’il tenait déjà dans Winter’s Bone. « La peur est le plus beau des sentiments », murmure-t-il à l’oreille des jeunes filles dans la nuit. L’inoubliable dernier plan du film, qui laisse les jambes coupées et la gorge méchamment nouée, ne dit pas autre chose.