Yogi l'ours

(...) surprise, le spectateur de plus de 5 ans ne s'ennuiera pas tant que ça devant ce film à l'intrigue pourtant plate comme un mare. La réalisation en 3D et le mélange de prises de vues réelles et d'animation fonctionnent presque trop bien : côté charisme, les animaux éclipsent largement les humains (...). L'humour est pataud, mais les gages les plus simples sont finalement les plus efficaces. En hibernant un peu moins sur son scénario, Eric Brevig aurait pu faire un vrai bon film.

La résurrection numérique de l'ours glouton des années 1950 prouve que la science n'est pas omnipotente. Entre autres, elle ne parvient pas à déclencher les rires.

Justin Timberlake à la voix (Boo Boo), Anna Faris (Super blonde) en rôle féminin et une série sixties : le projet laissait espérer une fantaisie pop.
Mais de l’esthétique primitive et charmante de la série télé et du film de 1964, Yogi l’ours n’aura finalement retenu qu’un détail : la cravate. Tout le reste y apparaît corrompu.
Mêlant animation et prises de vues réelles comme si Roger Rabbit était sorti en 2009, épaississant la laideur de l’image jusqu’à la 3D et exécutant le récit d’un coup de fable environnementaliste, le film fait parfois peine à voir tant il ne sait avancer sans laisser voir son impotence et son manque d’idées.